Dernière mise à jour à 09h11 le 07/09
Cela a commencé à la fin du mois de mai.
Lorsque Steffen Zuther, géo-écologiste, et ses collègues sont arrivés dans le centre du Kazakhstan pour surveiller le vêlage d'un troupeau de saïgas, une espèce d'antilope des steppes en danger critique d'extinction, les vétérinaires de la région avaient déjà rapporté des animaux morts sur le terrain. « Mais comme il est arrivé qu'il y ait eu des pics de mortalité de façon limitée au cours des dernières années, au début, nous n'étions pas vraiment inquiets », a-t-il déclaré à Live Science.
Mais en l'espace quatre jours, l'ensemble du troupeau -60 000 saïgas- était mort. Alors que vétérinaires et écologistes tentaient d'endiguer cette incroyable hécatombe, ils ont également entendu parler de l'effondrement de populations similaires dans d'autres troupeaux à travers le Kazakhstan. Au début de juin, ces morts de masse étaient terminées, mais 60 000 antilopes avaient péri.
Aujourd'hui cependant, les chercheurs ont trouvé des indices quant à la façon dont plus de la moitié du cheptel du pays, qui se montait à 257 000 têtes en 2014, est mort si rapidement. Des bactéries ont clairement joué un rôle dans la disparition des saïgas. Mais quant à savoir exactement comment ces microbes normalement inoffensifs ont pu causer autant de dégâts et aussi vite sur une espèce qui joue un rôle crucial dans l'écosystème de la steppe herbeuse reste encore un mystère, a dit M. Zuther.