Opportunités d'investissement en vue devant la chute prévue de l'immobilier au Royaume-Uni

À lire aussi :

• La Chine et le Royaume-Uni promettent de faire du sommet du G20 à Hangzhou un succès
• La Chine s'engage à maintenir ses relations avec l'UE et le Royaume-Uni
• La Chine fait partie des dix principaux marchés du tourisme pour le Royaume-Uni
• Cameron s'attend à des relations sino-britanniques encore meilleures en 2016

Pas moins de sept fonds immobiliers britanniques ont annoncé la suspension des remboursements au moment où les investisseurs se débarrassent de leurs avoirs face à une crainte d'un effondrement du marché immobilier après le vote de la Grande-Bretagne qui a décidé de quitter l'Union européenne.

Les analystes disent qu'ils ne sont pas surpris par ces ventes faites sous la panique et que la situation pourrait fort bien favoriser les acheteurs opportunistes.

Ils estiment que le marché immobilier au Royaume-Uni, en particulier les immeubles de bureaux à Londres, pourrait chuter de plus de 20%, et que les investisseurs pourraient retirer de l'argent du marché.

D'après une note de recherche du bureau de Savills World Research au Royaume-Uni, certains investisseurs non britanniques prudents pourraient se retrouver sous la pression de leurs marchés intérieurs pour vendre hors de Londres. Les fonds de détail, qui représentent moins de 10% du marché au Royaume-Uni, voient déjà une hausse des rachats, ce qui devrait forcer certaines ventes.

Le Royaume-Uni est devenu l'une des cinq premières destinations mondiales pour les investissements immobiliers pour les investisseurs asiatiques dans la dernière décennie, et les résultats du Brexit ont affecté les prix des actions des sociétés, qui ont des programmes immobiliers à Londres, en particulier les Chinois. Sur la base de données de JLL, les investisseurs asiatiques ont représenté 12% des 10,7 milliards de Livres (13,89 milliards de Dollars US) des investissements immobiliers en direct au Royaume-Uni au premier trimestre de cette année.

Selon Claire Hoey, directeur général de la banque d'investissement Ion Pacific, basée à Hong Kong, la dévaluation de livres sterling et la baisse des prix des actifs serait « sans aucun doute préjudiciable pour les investisseurs chinois existants » au Royaume-Uni. Par exemple, le prix des actions de Dalian Wanda Commercial Properties Co Ltd, qui construit des propriétés résidentielles à Nine Elms, un quartier de Londres, ont chuté de 6,4% à Hong Kong depuis le 23 juin.

Toutefois, estime Mme Hoey, il est probable que le gouvernement britannique travaillera rapidement à établir des incitations d'une certaine sorte pour permettre aux capitaux étrangers de rester investis en Grande-Bretagne ou pour attirer davantage de capitaux étrangers.

Pour les investisseurs qui ne sont pas déjà entrés sur le marché du Royaume-Uni, la Grande-Bretagne post-Brexit pourrait attirer des capitaux opportunistes ciblant Londres en provenance des États-Unis, du Moyen-Orient et d'Asie Pacifique. Par exemple, le rendement des placements dans les bureaux à Londres, compte tenu des prix d'achat à la baisse, pourrait être attrayant.

Selon Mme Hoey, pour les investisseurs chinois qui sont capables de et disposés à adopter une approche à long terme, la baisse des prix des actifs au Royaume-Uni pourrait créer des opportunités d'investissement en valeur réelle.

Selon Nigel Almond, directeur de Capital Markets Research chez DTZ et Cushman & Wakefield, la demande en propriétés dans des endroits prestigieux, comme la City de Londres, est encore robuste, et la dépréciation de la Livre pourrait accélérer un afflux de capitaux libellés en Dollars US sur le marché.