Dernière mise à jour à 13h31 le 08/07
Des filles et femmes burundaises, arrêtées le 1er juillet à l'aéroport international de Goma en RDC, viennent d'être remises à la police burundaise.
Elles voulaient se rendre à Oman ou en Arabie saoudite, a fait savoir un porte-parole de la police burundaise lundi, sans révéler leur nombre.
Cette action a été saluée par l'Observatoire national de lutte contre le trafic des êtres humains "Où est ton frère ?".
"Le trafiquant a changé de tactique et a opté de trafiquer les Burundaises via la voie aérienne des pays voisins, à savoir la République démocratique du Congo, le Rwanda et la Tanzanie, etc", a réagi Prime Mbarubukeye, président et représentant légal de l'Observatoire.
Il a appelé le gouvernement burundais à lancer des actions pour mettre fin au trafic des êtres humains, comme la création, au sein de la police d'une cellule de vérification des pièces d'identité des voyageurs, surtout celles des mineurs.
Le Mouvement Citoyen pour l'Avenir au Burundi (MCA) a indiqué la semaine dernière, dans un journal local, plus de 2.500 filles burundaises étaient parties au Moyen-Orient en 2015 et depuis le 10 avril 2016, plus de 400 filles seraient parties à Oman ou en Arabie Saoudite.
"Beaucoup de fillettes des provinces de Muramvya, Bururi, Rumonge, Bujumbura et Bubanza sont recrutées depuis le mois de février 2016", a rapporté pour sa part Jacques Nshimirimana, président de la Fédération nationale des associations engagées dans le dDomaine de l'Enfance au Burundi (FENADEB).
Il a proposé au gouvernement de suspendre tout déplacement des filles dans ces pays, surtout les mineures.
La police a recensé onze sociétés impliquées dans ce trafic, dont quatre sont de droit burundais et sept d'origine étrangère.