Dernière mise à jour à 13h31 le 08/07
Le vice-secrétaire général des Nations Unies, Jan Eliasson, a exprimé son inquiétude jeudi face à la montée des tensions politiques à l'approche des élections en République démocratique du Congo (RDC) et a appelé les parties à prendre part à un dialogue politique inclusif pour éviter que l'impasse actuelle ne dégénère en crise grave.
"La polarisation et le mécontentement de l'opinion public sont alimentés par des retards dans le processus électoral, le débat actuel concernant le respect de la Constitution et les restrictions croissantes de l'espace démocratique", a déclaré M. Eliasson, lors d'une réunion du Conseil de sécurité de l'ONU sur la situation en RDC.
Il a ajouté que les tensions politiques ne cessaient de croitre dans le pays à l'approche des élections présidentielles et législatives prévues par la constitution.
Selon le vice-secrétaire général, bien que la majorité et l'opposition aient donné leur accord de principe concernant le dialogue politique proposé par le président Joseph Kabila, il n'existe aucune entente sur les conditions dans lesquelles ce dialogue aurait lieu et l'identité des participants. "Des leaders de l'opposition continuent d'exprimer leurs réserves. Ils soutiennent que le dialogue proposé par le président Kabila pourrait conduire à une prolongation de son mandat, au-delà de novembre 2016", a dit M. Eliasson.
Il a toutefois estimé que seul un dialogue "inclusif et crédible" entre les parties prenantes congolaises permettrait de désamorcer les tensions politiques actuelles, surmonter l'impasse électorale et prévenir la violence. "Ce dialogue devrait aboutir à un accord inclusif, qui pourrait conduire à des élections présidentielles et législatives crédibles", a-t-il souligné.
M. Eliasson a par ailleurs estimé que le Groupe de soutien international aux efforts du médiateur de l'Union africaine en RDC, l'ancien Premier ministre togolais Edem Kodjo, pourrait permettre de renforcer significativement la confiance dans ce dialogue. En effet, il a salué l'annonce récente par le Groupe de soutien de sa volonté d'entreprendre des consultations, de préférence d'ici fin juillet 2016, pour encourager toutes les parties prenantes à participer au dialogue.