Dernière mise à jour à 16h02 le 07/07
Un manifestant brandit un panneau lors d'une manifestation organisée à proximité du lieu de publication du rapport d'enquête sur l'Irak mercredi à Londres. Photo : AFP |
Une enquête longue de 7 ans a conclu mercredi que l'ancien Premier ministre britannique Tony Blair a déclaré au président américain George W. Bush, « Je serai avec vous, quoi qu'il advienne » huit mois complets avant l'invasion de l'Irak en 2003 et s'est basé sur des renseignements et des conseils juridiques erronés pour engager le Royaume-Uni dans la guerre.
Le rapport de l'enquête a vivement critiqué Tony Blair sur tout un éventail de questions, affirmant que la menace posée par les prétendues armes de destruction massive du dictateur irakien Saddam Hussein avait été par trop exagérée et que la planification de l'après-guerre avait été insuffisante.
Tony Blair a répondu qu'il avait pris la décision d'aller en guerre « de bonne foi », qu'il croyait toujours qu'il valait mieux supprimer Saddam et qu'il ne considérait pas cette décision comme étant la cause de la prolifération actuelle du terrorisme.
Tony Blair a été en poste pendant 10 ans jusqu'en 2007, mais l'Irak a sérieusement terni sa réputation et son héritage.
Le rapport d'enquête, qui représente environ trois fois la longueur de la Bible, n'est cependant pas allé jusqu'à dire que la guerre était illégale, une position qui va certainement décevoir beaucoup de critiques de Tony Blair.
« Nous avons, cependant, conclu que les circonstances dans lesquelles il a été décidé qu'il y avait une base légale pour une action militaire étaient loin d'être satisfaisantes », a déclaré John Chilcot, le président de l'enquête, dans un discours présentant les conclusions de l'enquête.
Tony Blair a pour sa part déclaré que le rapport devrait le disculper des accusations de mensonge, qui ont été lancées par des proches de certains des 179 soldats britanniques qui sont morts dans le conflit.
« Le rapport devrait mettre fin aux allégations de mauvaise foi, de mensonge ou de tromperie », a-t-il dit dans un communiqué.
« Que les gens soient d'accord ou en désaccord avec ma décision d'entreprendre une action militaire contre Saddam Hussein, je l'ai prise de bonne foi et dans ce que je croyais être le meilleur intérêt du pays ».
Les proches de certains des soldats britanniques morts en Irak ont dit qu'ils allaient étudier le rapport afin de déterminer s'il y a lieu de lancer une action en justice contre les responsables.