Dernière mise à jour à 08h26 le 07/07
Les autorités britanniques ont publié mercredi un rapport très attendu d'une commission d'enquête sur l'intervention en Irak de 2003, qui a notamment conclu que le Royaume-Uni s'était engagé dans la guerre avant d'avoir épuisé toutes les options pacifiques, a annoncé le président de la commission d'enquête, John Chilcot.
L'intervention militaire en Irak n'était pas une solution de dernier recours, a-t-il indiqué dans un communiqué.
D'après le rapport, le Premier ministre britannique d'alors, Tony Blair, avait déclaré à son homologue américain George Bush qu'il le suivrait "quoi qu'il arrive" en Irak, plusieurs mois avant l'invasion du pays.
M. Chilcot a également indiqué que les bases légales de l'intervention militaire britannique en Irak étaient "loin d'être satisfaisantes", soulignant que la politique britannique à l'égard de l'Irak avait été décidée sur la base de "renseignements et d'évaluations inexacts".
M. Blair avait été informé que l'intervention militaire en Irak accroîtrait la menace posée par Al-Qaïda au Royaume-Uni, mais les risques de guerre n'avaient pas été "identifiés convenablement", a-t-il ajouté.
En mars 2003, Saddam Hussein ne posait pas de "menace imminente", et le Royaume-Uni a joué un rôle "extrêmement mauvais" dans la guerre en Irak, selon M. Chilcot.
M. Blair a "surestimé sa capacité à influencer les décisions américaines en Irak", a estimé M. Chilcot.