Dernière mise à jour à 08h34 le 01/07
Une semaine après la décision britannique de quitter l'Union européenne (UE), le président français François Hollande a déclaré dans un entretien paru jeudi au journal Les Echos que la première victime du Brexit était le Royaume-Uni, appelant à une mise en œuvre rapide du processus de sortie.
"La première victime du divorce, ce n'est pas l'Europe, c'est le Royaume-Uni", a estimé le chef de l'Etat français dans son entretien aux Echos, après que le Royaume-Uni a choisi la semaine dernière par référendum de quitter l'UE.
Alors que Londres ne déclenchera l'article 50 sur la demande de sortie de l'UE que début septembre, le président français a confié qu'il aurait "préféré que ce soit immédiat", ajoutant qu'"il n'y a pas de temps à perdre" dans la mise en œuvre du processus de sortie.
"C'est ce que le Conseil européen a exprimé (mercredi) avec clarté et dans l'unité des 27", a-t-il martelé.
Le président français a également indiqué qu'"il n'y aura pour la Grande-Bretagne d'accès au marché unique que si les libertés de circulation des biens, des services, des capitaux et des personnes sont garanties", soulignant qu'"on ne peut transiger là-dessus".
"Quant à la France, elle continuera à avoir des rapports étroits avec ce grand pays ami qu'est le Royaume-Uni. Nous maintiendrons notre coopération de défense et de lutte contre le terrorisme tout comme notre action pour maîtriser l'immigration clandestine", a-t-il poursuivi.
Enfin, alors que le Front national a annoncé qu'il fera campagne pour que la France quitte elle aussi l'UE, M. Hollande a estimé que "ce débat devra être assumé" lors de la campagne présidentielle de l'an prochain, avant de conclure sur ces mots : "l'expérience britannique aura valeur d'exemple ou plutôt de contre-exemple".