Dernière mise à jour à 08h41 le 25/11
Un responsable du ministère chinois du Commerce a démenti mercredi que son pays se livrait à une manipulation de sa devise nationale, le renminbi (RMB, ou yuan), assurant que la Chine faisait des progrès dans la réforme de son système de change à destination des marchés.
La question des taux de change n'est pas neuve dans les relations sino-américaines, a souligné Zhang Xiangchen, vice-représentant au commerce international au sein du ministère chinois du Commerce, lors d'un point de presse à l'occasion de la tenue de la 27e session de la Commission conjointe sino-américaine sur le commerce (JCCT) à Washington.
Des experts et des dirigeants politiques sont déjà arrivés à la conclusion que la Chine ne manipule pas sa devise, a dit M. Zhang, interrogé sur l'intention affichée du président-élu américain Donald Trump de qualifier officiellement la Chine de manipulateur de taux de change dès son arrivée en fonction en janvier prochain.
Le responsable chinois a indiqué que son pays avait "accordé une grande attention" aux propos de M. Trump lors de la campagne électorale, notamment ceux concernant les relations économiques et commerciales sino-américaines, et qu'il "observait de près" ce qu'il fera une fois installé à la Maison Blanche.
La Chine a fait des progrès en matière de réformes de son système de taux de change orientées vers le marché, a-t-il assuré.
Le département américain du Trésor avait indiqué en octobre dernier que les autorités chinoises ne manipulaient pas le yuan et avait salué les progrès effectués dans la réduction du solde balance courante/PIB.
La banque centrale chinoise a amélioré en début d'année sa communication avec les marchés concernant sa politique de taux de change et a pris des mesures pour gérer la dépréciation de la devise nationale, selon Washington.
Pour C. Fred Bergsten, chercheur principal à l'Institut Peterson pour l'économie internationale (PIIE), il n'est pas justifiable d'accuser la Chine de manipuler le yuan. Beijing a pris des mesures pour empêcher sa devise de chuter, ce qui a eu pour effet de renforcer la compétitivité américaine et non de la saper, a-t-il souligné.
"Que la nouvelle administration Trump accuse la Chine de manipuler le taux de change serait par conséquent factuellement incorrect et inefficace", a jugé M. Bergsten.