Dernière mise à jour à 08h23 le 10/08
Les investissements chinois à l'étranger pourraient s'élever à 1.500 milliards de dollars d'ici dix ans, prédit un rapport diffusé mardi par Linklaters, un cabinet d'avocats d'affaires international basé à Londres.
Ces investissements pourraient croître de 70% au cours de la prochaine décennie, après avoir totalisé 880 milliards de dollars entre 2007 et 2016, indique-t-il.
Les investissements et les acquisitions chinoises continueront d'être une force majeure dans les années à venir, à l'heure où les politiques et les initiatives chinoises à long terme, telles que "Fabriquer en Chine 2025" et "la Ceinture et la Route", favorisent la conclusion de contrats à l'étranger, souligne le rapport.
"Fabriquer en Chine 2025", une feuille de route publiée par le Conseil d'Etat chinois en 2015 qui vise à guider la fabrication industrielle de pointe du pays, a enregistré des progrès réguliers dans le domaine des capacités industrielles, de l'innovation, de la fabrication intelligente, ainsi que dans l'amélioration de la qualité des produits et de la valorisation des marques.
Proposée par la Chine en 2013, l'initiative "la Ceinture et la Route" se compose de la Ceinture économique de la Route de la soie et la Route maritime de la soie du XXIe siècle. Elle vise à bâtir un réseau d'échanges commerciaux et d'infrastructures reliant l'Asie à l'Afrique et à l'Europe le long des anciennes Routes de la soie et au-delà.
Selon le rapport de Linklaters, ces initiatives signifient que ce haut niveau d'investissements à l'étranger pourrait se concentrer sur certains secteurs tels que les infrastructures énergétiques, les technologies de pointe et l'électronique, qui peuvent parfois être considérés par certains gouvernements comme "stratégiques" pour leur sécurité ou d'intérêt national, pouvant ainsi entraîner un contrôle réglementaire accru des projets chinois.
Ce rapport fait en tout cas l'éloge des efforts déployés par Beijing pour soutenir la mise en oeuvre réussie des accords conclus à l'étranger.
Peter Cohen-Millstein, partenaire chez Linklaters à New York, a confié à Xinhua que "des leçons sont en train d'être tirées en Chine et dans le monde entier, ce qui pourra indubitablement aider à réduire les frictions et à favoriser le dynamisme des flux de capitaux".