Dernière mise à jour à 13h48 le 17/09
La popularité des emojis a déjà suscité de nombreuses controverses en Chine, mais la dernière en date est différente des précédentes.
Le « facepalm », un geste qui consiste à se couvrir le visage ou les yeux avec la paume de la main pendant un bref instant et qui peut exprimer divers sentiments comme la honte, l'embarras, l'exaspération, la consternation ou le malheur, est l'un des emojis les plus connus et les plus utilisés sur la très populaire application de messagerie instantanée chinoise WeChat, et une marque de fabrique représentant cette image récemment déposée pour qu'elle puisse être utilisée sur des vêtements a déclenché un différend juridique potentiel entre son créateur et le géant chinois de la technologie Tencent.
Selon le Beijing Youth Daily, Tencent a annoncé qu'il envisageait de déposer une objection afin d'obtenir un nouvel examen de la marque.
D'après des images apparues en ligne, montrant que l'affaire a reçu une autorisation d'examen initial du Bureau des marques chinoises de l'Administration d'État pour l'industrie et le commerce, l'emoji a fait l'objet d'une demande en tant que marque de commerce en novembre 2017 par un détaillant du nom de Jin dans une catégorie de vêtements pouvant inclure des tenues pour enfants et des accessoires.
Le détaillant a commencé à imprimer l'emoji « facepalm » WeChat sur des vêtements après avoir constaté à quel point il était populaire en ligne. M. Jin a par ailleurs repoussé les suspicions de violation du droit d'auteur en disant : « Il n'était pas aussi populaire à l'époque où je l'ai utilisé », a écrit le Beijing Youth Daily.
De nombreux internautes n'ont pas suivi la défense de Tencent, principalement parce que la société est si importante que les plaintes et les allégations de violation des droits d'auteur sont courantes.
Mais le problème a également provoqué un petit vent de panique, car beaucoup d'entre eux ne savaient plus s'ils pouvaient encore utiliser l'emoji « facepalm », ce qui les a amené à spammer cet emoji sur tous les réseaux sociaux.
D'autres émoticônes devenus viraux, tels que l'emoji « doge », qui marque le désaccord, sont également largement diffusés par les internautes sur les réseaux sociaux pour tenter de faire en sorte que les émoticônes qu'ils aiment ne soient pas protégés par le droit d'auteur.