Dernière mise à jour à 08h36 le 17/10
Les investissements directs à l'étranger (IDE) ont chuté de 41% au cours du premier semestre 2018, a annoncé lundi la Conférence des Nations Unies pour le commerce et le développement (CNUCED), soulignant toutefois que les pays en développement sont dans leur majorité épargnés.
D'un montant de 800 milliards de dollars au premier semestre 2017, les IDE sont tombés à 470 milliards pour la même période en 2018. Cette chute des IDE affecte principalement les pays industrialisés d'Europe - une baisse de 81 milliards de dollars en Irlande et une baisse de 77 milliards de dollars en Suisse - et d'Amérique du Nord, précise la CNUCED dans son dernier Rapport sur les tendances mondiales de l'investissement présenté lundi à Genève.
Pour l'agence, cette chute conséquente des IDE s'explique en grande partie par les récentes réformes fiscales aux Etats-Unis, qui ont encouragé de grandes entreprises américaines à rapatrier leurs bénéfices depuis leurs filiales notamment d'Europe de l'Ouest vers leurs maisons mères.
"Début janvier... nous avions averti qu'il y avait environ 2.000 milliards de dollars en réserve sous forme d'espèces ou de bénéfices non distribués en dehors des Etats-Unis et que des réformes fiscales pourraient entraîner le rapatriement d'un montant important de bénéfices non distribués", a déclaré James Zhan, directeur de la Division des investissements et des entreprises à la CNUCED.
Cette tendance mondiale semble toutefois moins affecter les pays en développement, la chute des investissements directs à l'étranger se limitant par exemple à moins de 3% pour le continent africain, mais avec des disparités régionales.
L'Afrique de l'Ouest connaît ainsi une chute des IDE de 17%, que la CNUCED explique par l'environnement économique mondial instable et des prix contrastés pour les matières premières.