Dernière mise à jour à 08h24 le 02/11
En amont de la première Exposition internationale d'importation de la Chine (CIIE), qui se déroulera du 5 au 10 novembre à Shanghai, plusieurs dirigeants d'organisations internationales ont salué cette initiative prise par la Chine qui entend être un acteur responsable dans une ère nouvelle.
"La Chine envoie un message clair, à savoir qu'elle comprend qu'il s'agit non seulement d'exporter, mais aussi d'importer" et d'agir comme un "acteur responsable au XXIe siècle", a noté Arancha Gonzalez, directrice exécutive du Centre du commerce international (ITC), une agence conjointe des Nations Unies et de l'Organisation mondiale du commerce (OMC), dans une récente interview à Xinhua.
Elle a souligné que l'organisation de cette CIIE était un acte intelligent, qui démontre que "le marché chinois peut offrir des opportunités aux autres".
L'idée de créer ce rendez-vous "est innovante", a renchéri Mukhisa Kituyi, secrétaire général de la Conférence des Nations Unies sur le commerce et le développement (CNUCED).
"Au moment où le protectionnisme s'accroît, notamment dans certains grands pays, c'est là une déclaration importante que fait la Chine, qui cherche à aider les autres à bénéficier du commerce" global, a expliqué l'ancien ministre kenyan du Commerce.
Le président du Forum économique mondial, Borge Brende, a également souligné "l'engagement" chinois envers le commerce mondial qu'il juge "important pour la croissance économique globale". Et de rappeler que ce pays est la deuxième économie mondiale et l'un des plus importants marchés au monde.
En mai 2017, Beijing a annoncé l'organisation pour l'année suivante de la première édition de cette CIIE, dont l'objectif est non seulement de faciliter l'importation de produits étrangers en Chine, mais aussi de construire une plateforme internationale pour promouvoir le commerce mondial.
M. Kituyi a rappelé que la Chine avait enregistré ces dernières décennies une forte croissance économique et sorti son peuple de la pauvreté grâce à un commerce tourné vers l'exportation.
"La création d'une plateforme sur laquelle la Chine encourage le commerce dans le sens inverse (...) est durable", a-t-il dit, en pensant que tout ceci est "favorable au partage des bénéfices dans le domaine commercial".
Mme Gonzalez a jugé que cette exposition reflétait l'évolution de l'économie chinoise, passant d'une économie axée sur les exportations vers une économie "plus sophistiquée et plus diversifiée". A ses yeux, "il ne s'agira pas d'une seule foire, mais d'une initiative à long terme".
L'Espagnole s'est par ailleurs dite fière du partenariat noué avec la Chine en faveur d'importations issues des pays les moins développés, notamment d'Afrique subsaharienne, et de petits entrepreneurs, relevant que ces derniers auraient pu avoir plus de difficultés à accéder au marché chinois en d'autres circonstances.
Mme Gonzalez a confirmé que l'ITC allait envoyer à Shanghai une délégation composée de représentants de 100 PME sélectionnées dans le monde, espérant que celles-ci pourront établir des partenariats commerciaux durables en Chine.
A ce jour, plus de 2.800 entreprises de plus de 130 pays et régions ont confirmé leur participation à cette exposition, qui sera une belle opportunité pour les pays en développement et ceux qui sont encore sous-développés de promouvoir leurs produits sur le marché chinois.