Dernière mise à jour à 10h17 le 28/11
La Commission nationale pour le développement et la réforme (CNDR) a annoncé le 26 novembre qu'elle autoriserait les banques étrangères en Chine à demander l'approbation du gouvernement pour une augmentation de leur quote-part de leur dette extérieure à moyen et à long terme pour 2019.
Selon la commission, en accordant à une banque étrangère l'approbation du quota de sa dette extérieure à moyen et à long terme, la CNDR prendra en compte principalement des facteurs tels que l'utilisation effective de la dette extérieure par une banque étrangère, ses prêts à des projets d'investissement en immobilisations pour 2019, et ses besoins de financement en devises pour les emprunts de fonds de roulement à moyen et long terme.
« La CNDR va élargir encore le quota de financement offshore des banques étrangères en Chine par le biais de la dette extérieure, en fonction des besoins du pays en matière de croissance économique et de sa situation financière ... Parallèlement, la commission guidera les banques étrangères à optimiser la structure de leurs dette, à rationaliser leurs directions d’investissement et à améliorer leurs retours sur investissement », a déclaré la commission dans un communiqué publié sur son site Internet.
De même, les banques étrangères sont invitées à « utiliser correctement leur dette extérieure conformément à la politique industrielle et à la planification stratégique de la Chine, à renforcer leur soutien à l'économie réelle et à promouvoir la modernisation industrielle et la réforme de l'offre du pays », a ajouté la CNDR.
Le quota de la dette extérieure à moyen et long terme d'une banque étrangère en Chine varie de quelques centaines de millions à plusieurs milliards de dollars par an. Selon des personnes proches du dossier, cet argent est principalement constitué de fonds à long terme libellés en devises étrangères empruntés par des banques à capitaux entièrement étrangers, des coentreprises de banques étrangères ou leurs succursales en Chine à leur banque mère à l'étranger.
D'après un professionnel travaillant pour une banque étrangère car il n'est pas autorisé à s'exprimer, cette dernière mesure permettra aux banques étrangères en Chine de reconstituer leur capital, ce qui profitera à l'expansion de leur entreprise dans le pays. À son avis, l'objectif ultime de la politique est de soutenir l'économie réelle, la partie de l'économie concernée par la production effective de biens et de services.
Les banques étrangères décideront si elles souhaitent ou non demander une augmentation de quota en fonction de la demande de leurs entreprises, a de son côté déclaré Samantha Xie, responsable des marchés des capitaux empruntés pour la Chine chez JP Morgan.
« Pour une banque étrangère en Chine, le fait d'emprunter des fonds à moyen et long terme à sa banque mère améliorera ses liquidités. Cela pourrait favoriser l'activité de la banque en matière d'actifs, mais l'argent emprunté est en dollars américains, qui est à la hausse, tandis que les prêts sont accordés en renminbi, donc les retours peuvent ne pas être aussi directs », a-t-elle précisé.