Dernière mise à jour à 08h45 le 13/06
Les entrées d'investissement étranger direct (IED) en Chine, ont enregistré une hausse de 4% en 2018 par rapport à l'année précédente, representant ainsi plus de 10% des flux mondiaux, selon un rapport publié mercredi par la Conférence des Nations Unies sur le commerce et le développement (CNUCED).
Selon le Rapport sur l'investissement dans le monde 2019, les flux mondiaux d'IED ont reculé de 13% en 2018, tombant à 1.300 milliards de dollars américains, contre 1.500 milliards en 2017. "Il s'agit de la troisième baisse annuelle consécutive", a noté le rapport.
Cette contraction s'explique largement par le fait que les entreprises multinationales des Etats-Unis ont rapatrié leurs profits de l'étranger afin de tirer parti des réformes fiscales que les autorités américaines avaient adoptées en 2017.
"L'IED reste bloqué aux faibles niveaux d'après-crise. Cela n'augure rien de bon quant à l'engagement pris par la communauté internationale de s'attaquer aux problèmes mondiaux qu'il est urgent de régler, comme la grande misère et la crise climatique", a affirmé le secrétaire général de la CNUCED, Mukhisa Kituyi.
Ce sont les pays développés qui ont été les plus touchés, puisque les entrées d'IED y ont diminué d'un quart pour s'établir à 557 milliards de dollars, retombant au niveau enregistré en 2004.
Par contre, les flux à destination des pays en développement ont bien résisté, enregistrant une augmentation de 2% et représentant plus de la moitié (54 %) des flux mondiaux, contre 46 % en 2017 et à peine plus d'un tiers avant la crise financière.
Les entrées d'IED en Chine, pays en développement qui en reçoit le plus, se sont accrues de 4% pour atteindre un montant sans précédent de 139 milliards de dollars, représentant plus de 10% du total mondial.
En 2019, les flux d'IED vers les pays développés devraient repartir à la hausse lorsque les effets des réformes fiscales américaines se seront estompés, selon le rapport.
Cependant, cette hausse pourrait s'avérer assez modeste et être contenue par d'autres facteurs, comme les risques géopolitiques, l'aggravation des tensions commerciales et l'adoption de politiques plus protectionnistes à l'échelle mondiale, a averti l'organe onusien.