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La Chine aide l'économie australienne à croître en dépit du ralentissement mondial

Xinhua | 16.07.2019 08h48

Malgré un "ralentissement mondial", l'économie australienne a réussi à rester à flot grâce à une série de mesures de relance et à l'augmentation de la demande chinoise pour les matières premières, estime un rapport publié lundi par le cabinet de conseil et d'audit Deloitte.

Alors que l'Australie a connu ces 18 derniers mois une baisse du marché immobilier, une sévère sécheresse, une stagnation des salaires et de faibles dépenses de consommation, la vigueur de son secteur des ressources naturelles n'a pas faibli.

Combiné à des taux d'intérêt historiquement bas et aux allégements fiscaux généreux décidés par le nouveau gouvernement de Scott Morrison, tout ceci devrait permettre à l'économie australienne de rester sur la bonne voie, analyse Chris Richardson, chercheur associé à Deloitte Access Economics, dans l'édition de juin des Perspectives économiques du cabinet.

"La croissance mondiale globale devrait rester lente jusqu'à la fin 2019 et en 2020, bien que l'ampleur de ce ralentissement semble être maîtrisée à mesure que les banques centrales commencent à accroître leur soutien à la croissance, tout comme les budgets gouvernementaux", dit-il.

En dépit de ce ralentissement, poursuit M. Richardson, il est remarquable de noter que "le monde a accordé une grosse prime à l'Australie, le stimulus chinois se traduisant par une hausse de la demande et des prix du charbon et du minerai de fer australiens".

Bien que le niveau de l'inflation en Australie demeure bas, principalement en raison de la faible croissance des salaires, la banque centrale du pays commence à changer de cap en matière de politique monétaire, relève le chercheur.

"Pendant des années, la Banque de réserve d'Australie (RBA) estimait que le plein emploi signifiait un taux de chômage 'd'environ 5%', mais elle pense désormais que le taux de chômage peut descendre à un peu moins de 4,5% avant que les salaires ne commencent à grimper. L'Australie peut rester plus forte plus longtemps avant que l'inflation ne monte en puissance", explique-t-il.

"Mais réduire le taux de chômage à moins de 4,5% est bien plus que ce que la RBA peut faire elle-même. Les taux officiels vont donc rapidement passer à 0,75% ou 0,5%, ce qui compliquera les choses".

"Nous sommes peut-être dans une phase au cours de laquelle l'Australie va se joindre à la plupart des pays du monde pour que les taux d'intérêt demeurent très bas pendant une certaine période. Ce changement de cap de la RBA permet de garder le dollar australien sous contrôle en dépit du prix vertigineux des matières premières".

En fait, résume Chris Richardson, la faiblesse du dollar australien aide les exportations du pays à rester compétitives.

"La chute du dollar australien va progressivement créer de nouveaux vents favorables (aidés par la croissance du nombre d'étudiants indiens et chinois). Et les cours mondiaux des matières premières, très hauts, génèrent une telle hausse des bénéfices miniers que, malgré leur prudence, davantage de compagnies minières envisagent de nouveaux investissements", constate-t-il.

"Au niveau des Etats, le prix des matières premières grimpe en flèche grâce aux mesures de relance impressionnantes de la Chine, ce qui aide l'Australie-Occidentale et le Queensland à retrouver leur pouvoir d'attraction".

"La Chine est en train de faire tout son possible pour provoquer une reprise en Australie-Occidentale, où les compagnies minières de cet Etat augmentent leurs capacités de production et embauchent des travailleurs dans les mines de fer, d'or et de lithium", conclut M. Richardson.

(Rédacteurs :实习生2, Yishuang Liu)
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