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G7 : Les ministres des Finances s'entendent sur une taxation du numérique

Xinhua | 19.07.2019 09h21

Les ministres des Finances des pays membres du G7 ont conclu un accord sur l'importance de taxer les entreprises du secteur numérique lors du sommet ce jeudi, dans la ville de Chantilly située à 50km au nord de Paris, selon plusieurs médias français.

Le ministre français des Finances, Bruno Le Maire, a salué "un accord ambitieux" et "un pas majeur vers la mise en place d'une fiscalité plus juste et efficace", à l'issue de la conférence de presse de clôture ce jeudi, deuxième journée du G7 qui a débuté la veille rassemblant les ministres des Finances des 7 pays que sont la France, Allemagne, Italie, Royaume-Uni, Etats-Unis, Japon et le Canada.

Selon la chaîne publique Franceinfo, la présidence française a indiqué qu'il y avait eu consensus "pour adapter les règles fiscales afin d'imposer les activités numériques créant de la valeur sans, ou avec très peu de présence physique dans les pays concernés. Les nouvelles règles devront être simples, faciles à appliquer, tout en évitant la double imposition."

"Les ministres des Finances se sont mis d'accord sur l'urgence de faire face aux défis fiscaux posés par l'économie numérique", a-t-il été indiqué. Ce système de taxation devrait être accompagné par l'instauration d'un impôt minimal commun sur les entreprises afin d'harmoniser les règles de la fiscalité de différents pays concernés.

La France est le premier pays européen à avoir adopté une taxe sur le chiffre d'affaires des géants du secteur numérique dont les "GAFA" (Google, Apple, Facebook, Amazon) à hauteur de 3%, le 11 juillet dernier, suscitant des tensions avec les Etats-Unis qui ont ouvert une enquête pour déterminer l'impact sur le commerce.

Autre sujet abordé lors du G7, la cryptomonnaie dont le projet de Facebook "Libra" suscite les inquiétudes des ministres : "Tous les membres du G7 ont manifesté leurs fortes inquiétudes sur ce projet Libra", a déclaré Bruno Le Maire, soulignant les "sérieuses difficultés" que pose Libra, évoquant notamment le blanchiment d'argent et le financement du terrorisme.

La présidence française a également fait savoir que "les ministres et les gouverneurs se sont mis d'accord pour dire que des projets comme le Libra pourraient avoir des répercussions sur la souveraineté monétaire et le fonctionnement du système monétaire international."

(Rédacteurs :实习生2, Yishuang Liu)
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