Dernière mise à jour à 08h39 le 18/07
La ministre allemande de la Défense, Ursula von der Leyen, a été élue mardi à la présidence de la Commission européenne où elle prendra officiellement ses fonctions en novembre prochain.
Aux côtés des présidents nouvellement élus du Parlement européen et du Conseil européen, Mme von der Leyen, qui occupera bientôt le poste de président de la Commission européenne, devrait assumer la responsabilité de diriger l'Union européenne (UE) face aux divisions internes et aux défis externes du multilatéralisme et d'un ordre international fondé sur des règles.
A l'instar de leurs prédécesseurs, les nouveaux dirigeants de l'UE peuvent compter sur la Chine en tant que partenaire fiable et important pour la sauvegarde du multilatéralisme et d'une économie mondiale ouverte.
Plus important encore, le renforcement des relations entre la Chine et l'UE au cours de leurs mandats bénéficiera aux deux parties, alors que le monde subit de profonds changements en raison des incertitudes et des risques croissants.
En dépit des systèmes politiques différents et des divergences sur certaines questions, la Chine et l'UE ne sont pas nécessairement déstinées à devenir des rivaux. Au contraire, la "coopération" est déjà devenue le pilier des relations Chine-UE.
Alors que Mme von der Leyen et ses collègues vont bientôt entrer en fonction, la Chine se tient prête à conjuguer ses efforts avec l'UE pour porter les relations bilatérales à de nouveaux sommets.
Au fil des années, et en particulier des cinq dernières années, le partenariat stratégique global Chine-UE est resté solide sur la voie d'un développement accru avec davantage de résultats pragmatiques.
Sur le plan commercial, l'UE est le premier partenaire commercial de la Chine, tandis que cette dernière est le deuxième partenaire commercial du bloc européen. En 2018, le volume des échanges entre la Chine et l'UE a atteint un niveau record, dépassant les 682 milliards de dollars américains.
Alors que la Chine s'en tient résolument à sa politique de réforme et d'ouverture menée depuis des décennies, le vaste marché chinois a généré d'énormes opportunités pour les entreprises européennes.
Rien qu'en 2018, les investissements de l'UE en Chine ont augmenté de plus de 22%, les investissements britanniques et allemands en Chine augmentant respectivement de 150% et 79%.
Selon une enquête sur la confiance des entreprises publiée récemment par la Chambre de commerce de l'UE en Chine, le marché chinois reste l'une des trois principales destinations des investissements actuels et futurs pour 62% des interrogés, et 56% des répondants envisagent d'étendre leurs activités actuelles en 2019.
En outre, la coopération Chine-UE a également donné des résultats fructueux dans un large éventail de domaines, notamment la finance, la recherche et l'innovation et les échanges entre les peuples.
Les nouveaux dirigeants de l'UE commenceront leur mandat à un moment où les défis croissants de l'unilatéralisme et du protectionnisme menacent de faire dérailler l'économie mondiale et de mettre en péril la stabilité mondiale.
Lors de sa course à la présidence de la Commission européenne, Mme von der Leyen s'est engagée à défendre le multilatéralisme et à défendre un ordre international fondé sur des règles.
Alors que la position de Mme von der Leyen sur la question la placerait en situation de conflit avec plusieurs Etats membres de l'UE et certains pays extérieurs au bloc, la Chine peut être un partenaire clé de l'UE pour la sauvegarde du multilatéralisme.
Actuellement, la Chine et l'UE ont déjà renforcé leur coordination et coopération au sein du système des Nations Unies et mis pleinement à profit le rôle constructif des mécanismes multilatéraux mondiaux et régionaux, y compris l'Organisation mondiale du commerce.
Bien que des divergences sur certaines questions existent, les deux parties ont montré leur détermination et leur volonté de promouvoir le règlement des différends par le biais de dialogues et de consultations.
Tant pour la Chine que pour l'UE, la levée des relations bilatérales à un niveau supérieur profite non seulement aux deux parties, mais contribue également à la paix et à la prospérité mondiales.
En tant que deux participants et contributeurs majeurs à la multipolarisation et à la mondialisation économique, la Chine et l'UE ont toutes les raisons d'accélérer les avancées de leur partenariat pour la paix, la croissance, les réformes et la civilisation.