Dernière mise à jour à 10h17 le 17/07
Les perspectives économiques à moyen terme au Maroc restent favorables et la croissance devrait atteindre 4,5% d'ici 2024, selon le rapport annuel du Fonds Monétaire International (FMI) dans le cadre des consultations au titre de l'article IV, publié ce mardi.
Selon le FMI, ces perspectives restent soumises à des risques internes et externes importants, notamment des retards dans la mise en œuvre des réformes, une croissance plus faible dans les principaux pays partenaires (notamment la zone euro), la hausse des prix du pétrole, les risques géopolitiques et la volatilité des conditions financières.
En revanche, la baisse des prix internationaux du pétrole pourrait aider à renforcer la résilience de l'économie marocaine et une intégration régionale accrue dans la région du Maghreb pourrait devenir une source supplémentaire de croissance pour le Maroc à moyen terme.
Pour l'année 2018, l'activité économique s'est affaiblie pour atteindre 3%, en raison de la moindre croissance des secteurs agricole et tertiaire. Le taux de chômage reste proche de 10% et particulièrement élevé chez les jeunes. L'inflation globale a atteint 1,9% en 2018, en partie à cause de la hausse des prix des produits alimentaires.
Quant à l'assainissement des finances publiques, il s'est ralenti en 2018 et le déficit public s'est stabilisé à 3,7% du PIB en raison de la vigueur des recettes de la TVA et de la réduction de la masse salariale, qui ont partiellement compensé la baisse des impôts et des subventions des entreprises et l'augmentation des subventions au gaz butane.
Malgré de solides performances à l'exportation dans les secteurs de l'automobile et des phosphates, le déficit de la balance courante s'est creusé pour atteindre 5,4% du PIB, en raison de la hausse des importations d'énergie et de biens d'équipement, ainsi que de la baisse des envois de fonds, des subventions officielles et des recettes touristiques, constatent les auteurs du rapport.
Pour ce qui est de l'IED net, il a fortement augmenté pour atteindre 2,5% du PIB, alors que les réserves internationales ont chuté à 24,4 milliards de dollars mais restent confortables, avec 5,2 mois d'importations environ.
D'après le FMI, la capitalisation bancaire est adéquate et les risques pour la stabilité financière sont limités. Les prêts improductifs restent relativement élevés.
Pour rappel, le Conseil d'administration du FMI a conclu le 13 mai 2019 les consultations au titre de l'article IV avec le Maroc.