Dernière mise à jour à 10h36 le 10/09
DiDi, l'application chinoise de véhicules de transport avec chauffeurs (VTC), doit une partie de son succès à l'Amérique latine en raison de similarités entre ce continent et la Chine, estime Tony Qiu, son directeur des opérations.
Ils comptent ainsi tous deux de grandes agglomérations et leurs habitants sont confrontés aux mêmes questions sociales telles que les embouteillages et les écarts de salaire, a-t-il confié lors du Congrès international des technologies de l'information et de la communication qui s'est tenu la semaine dernière à Carthagène en Colombie.
Selon lui, "tout le monde n'a pas les moyens de posséder sa propre voiture. C'est pourquoi certains produits qui marchent bien en Chine peuvent profiter à cette région".
La Chine était l'invitée d'honneur de ce salon professionnel au cours duquel ses entreprises ont pu exposer leurs dernières nouveautés en matière de TIC (technologies de l'information et de la communication).
"Nous sommes présents dans plus de 1.000 villes latino-américaines, la plupart au Brésil, et nous transportons chaque mois quelque 18 millions d'utilisateurs inscrits", s'est félicité M. Qiu en rappelant que DiDi est arrivé début 2018 au Brésil, acquérant "99", un VTC local. Le Mexique a suivi quelques mois plus tard, avant la Colombie et le Chili cette année.
"Nous pensons que l'Amérique latine est un marché à fort potentiel. La région compte environ 650 millions d'habitants et connaît un rythme de développement relativement rapide", a-t-il noté.
Si les similarités abondent, DiDi doit aussi s'adapter à de nouveaux défis, dont un taux de criminalité plus élevé, a avoué M. Qiu. Aussi, "nous avons besoin d'investir dans la géolocalisation pour réduire significativement les vols visant les chauffeurs et les abus contre les clientes, pour garantir la sécurité de tous".
Tous les trajets sont suivis et s'ils venaient à dévier du parcours annoncé ou durer des heures, l'équipe de sécurité, présente 7 jours sur 7 et 24 heures sur 24, avertira la police, a-t-il assuré.
Enfin, DiDi, qui compte introduire bientôt sur le continent des locations de cycles et des livraisons de repas, assure faire "beaucoup de recherches" avant d'entrer sur un nouveau marché, a assuré Tony Qiu.
"En règle générale, les gouvernements latino-américains nous soutiennent, car nous avons les mêmes objectifs", selon lui. Ceux-ci sont "d'avoir davantage de passagers qui apprécient nos services, des chauffeurs qui voient leur revenu augmenter et des communautés locales qui profitent de conditions de circulation améliorées".