Dernière mise à jour à 15h10 le 05/09

Page d'accueil>>Sci-Edu

Les salles de classe françaises ornées du drapeau national et des paroles de la Marseillaise

le Quotidien du Peuple en ligne | 05.09.2019 14h21

Les élèves et étudiants français sont arrivés dans leurs salles de classe pour le début d'une nouvelle année scolaire cette semaine, et ils y ont découvert pour la première fois des drapeaux et les paroles de l'hymne national ornant leurs espaces d'apprentissage.

Le Parlement a rendu obligatoire le déploiement des drapeaux français et de l'Union européenne, ainsi que l'affichage des paroles de la Marseillaise, le tout inclus dans une série de réformes de l'éducation. En outre, les salles de classe devront afficher les mots de la devise nationale : « Liberté, Égalité, Fraternité ».

Les nouvelles règles s'appliquent à toutes les classes des écoles primaires et secondaires.

C'est à l'origine Eric Ciotti, député du parti d'opposition de centre-droite Les Républicains, qui avait suggéré à l'origine que les écoles publiques et privées arborent les drapeaux et affichent l'hymne en tant qu'amendement à la loi sur l'éducation modifiée, disant que c'était « un pas en avant important » permettant d'« apprendre aux élèves à aimer la France dès leur plus jeune âge ».

Mais l'idée a fait l'objet de controverses, certains législateurs ayant dit craindre que ce soit trop nationaliste. Toutefois, les modifications ont été finalement approuvées plus tôt cette année après de longs débats après leur adoption par le gouvernement centriste du président Emmanuel Macron.

Jean-Michel Blanquer, ministre français de l'Education, a déclaré à l'époque au journal Le Parisien : « L'esprit civique doit être renforcé. Partout dans le monde, connaître les symboles de votre pays est la chose la plus naturelle au monde ».

Il est également à noter que les universités ont été exemptées de la règle du drapeau.

En outre, d'autres modifications apportées à la loi française sur l'éducation obligent les enfants à entrer dans l'enseignement obligatoire à partir de 3 ans au lieu de 6 ans auparavant. Les parents qui refuseront d'envoyer leurs enfants à l'école à l'âge de 3 ans seront passibles d'une amende pouvant aller jusqu'à 1 500 euros.

L'examen du Baccalauréat a également été modifié, avec plus de poids accordé au contrôle continu et moins d'accent mis sur les épreuves finales.

Michel Larive, un député du parti de gauche La France Insoumise, aurait déclaré à la BBC que le fait d'accrocher un drapeau devant chaque école, comme par le passé, aurait dû suffire à montrer « le respect de la patrie sans virer au nationalisme ».

Des enseignants ont également critiqué la nécessité d'installer autant de drapeaux dans les écoles et affirmé que cette idée était irréalisable. Cependant, les écoles n'auront pas nécessairement à investir dans des drapeaux en tissu, car elles sont autorisées à afficher des illustrations de drapeaux, et de fait les affiches se vendent rapidement. En outre, les coûts associés au respect des règles relatives au déploiement des drapeaux seront pris en charge par le ministère français de l'Éducation.

Euronews, le réseau européen de télévision d'information payante basé en France, a de son côté indiqué que le drapeau tricolore flotte déjà à l'extérieur de tous les bâtiments publics en France, y compris les écoles, ajoutant que l'obligation pour les écoles d'afficher le drapeau français visait à renforcer le sentiment d'identité nationale des enfants, tandis que l'inclusion du drapeau de l'Union européenne souligne la vision d'Emmanuel Macron de la France en tant que pilier du bloc.

Le journal Express a pour sa part noté que certains des éléments les plus controversés du projet de loi proposé avaient été abandonnés et n'avaient pas été approuvés par le Parlement. Celles-ci comprenaient notamment un appel au retour des uniformes scolaires, des classes bilingues, la mise en place de chorales scolaires et une interdiction des téléphones portables.

(Rédacteurs :实习生2, Yishuang Liu)
Partagez cet article sur :
  • Votre pseudo
  •     

Conseils de la rédaction :