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La ruée vers l'or de la Journée des célibataires attire les vendeurs étrangers

le Quotidien du Peuple en ligne | 06.11.2019 09h27

Le marché chinois du commerce en ligne a donné naissance à des milliardaires. Avec le festival annuel du shopping organisé chaque année le 11 novembre à l'occasion de la Journée des célibataires, de plus en plus d'étrangers se joignent cette véritable ruée vers l'or en ligne et souhaitent vendre leurs produits non seulement en Chine, mais également dans leur propre pays.

« C'est toujours la période la plus excitante et la plus occupée pour nous - les ventes du 11 novembre et la saison des achats de Noël », a déclaré Jay Thornhill, responsable du développement produit chez Baopals, un site Internet qui traduit les informations sur Taobao et Tmall en anglais pour les étrangers en Chine.

« Notre équipe est enthousiasmée par la fièvre du Double Onze de cette année et travaillera 24h/24 pour s'assurer que les commandes sont traitées en douceur », a déclaré M. Thornhill le 4 novembre.

Baopals, lancé en 2016 par trois Américains Charlie Erickson, Tyler McNew et Jay Thornhill, compte près de 60 000 utilisateurs enregistrés, pour la plupart des étrangers, dont 18 000 au cours de la dernière année. Le site vise à simplifier l'expérience d'achats en ligne pour les étrangers, de la recherche de produits à la réception d'un service client en anglais.

Selon M. Thornhill, près d'un million d'articles ont été achetés sur Baopals jusqu'à présent cette année -des marchandises évaluées à plus de 60 millions de yuans (8,5 millions de dollars)- les clients étant répartis de manière égale entre hommes et femmes, dont 25% se trouvent à Shanghai. 20% à Beijing et 13% dans le Guangdong, les trois principaux endroits où vivent les étrangers en Chine.

De plus en plus d'étrangers comme M. Thornhill exploitent la mine d'or en ligne via le commerce électronique transfrontalier ou en tant qu'agents d'achat qui achètent des produits fabriqués en Chine et les revendent dans leur pays d'origine.

Un Rwandais qui a étudié à l'école Jinhua Polytechnic et dont le nom chinois est An Ping a enregistré une société en Chine en mai -Zhonglu International Trading Co- pour faciliter les transactions commerciales internationales avec l'Afrique.

Le jeune homme de 29 ans a démarré son entreprise avec quatre partenaires rwandais l'année dernière après des études en informatique de quatre ans à Jinhua, dans la province du Zhejiang (est de la Chine). « Quand je suis arrivé en Chine en 2014, j'ai constaté que les produits proposés ici étaient de haute qualité et bon marché. Inspiré par mon intérêt pour les affaires, j'ai eu l'idée de vendre des produits chinois aux Africains », a-t-il déclaré.

Son histoire est récemment devenue virale en ligné en raison de la fortune qu'il a accumulée en profitant des bas prix de la Journée des célibataires pour attirer les acheteurs de son pays d'origine à passer des commandes à l'avance.

Il a déclaré avoir l'habitude d'utiliser des plates-formes de commerce électronique et des médias sociaux pour faciliter ses affaires, puis d'acheter des échantillons sur des plates-formes de commerce électronique chinoises telles que Taobao, puis de les exposer dans un magasin situé à Kigali, au Rwanda. Ensuite, il achète en gros les articles qui sont les plus populaires chez les habitants de son pays. À ses débuts, la plupart de ses clients étaient des membres de sa famille et des amis, mais il aide maintenant plus de 10 000 personnes de plusieurs pays africains -le Rwanda, l'Ouganda et la République démocratique du Congo- à acheter des produits chinois.

« Les sacs, les chaussures, les téléphones portables, les livres chinois et le thé fabriqué en Chine font partie des articles qui se vendent le mieux en Afrique », a déclaré An Ping, qui dépense environ 30 000 yuans par semaine pour acheter des articles pour ses amis rwandais.

Aujourd'hui, les produits fabriqués en Chine acquièrent une reconnaissance internationale accrue grâce à son commerce électronique et à son commerce international en forte croissance. Il existe ainsi un groupe public sur Facebook appelé « Société d'appréciation Lao Gan Ma » pour les connaisseurs internationaux de la sauce au piment Lao Gan Ma, originaire de la province du Guizhou (sud-ouest de la Chine). Ce groupe compte plus de 2 900 membres dans le monde entier et beaucoup ont partagé des photos de plats occidentaux assaisonnés avec cette sauce typiquement chinoise.

(Rédacteurs :实习生2, Yishuang Liu)
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