Dernière mise à jour à 09h37 le 20/03
Les prix du pétrole ont remonté jeudi, tandis que le marché tentait de se remettre de la débâcle massive enregistrée au cours de la séance précédente.
Le West Texas Intermediate pour livraison en avril a augmenté de 4,85 dollars, soit 23,8 %, pour s'établir à 25,22 dollars le baril sur la bourse NYMEX de New York. Le Brent brut pour livraison en mai a quant à lui gagné 3,59 dollars, soit 14,4 %, clôturant ainsi la séance à 28,47 dollars le baril sur la bourse ICE de Londres.
Ce rebond fait suite à un récent effondrement des prix du pétrole. Le brut américain avait en effet plongé mercredi de 24,4 %, tombant à 20,37 dollars le baril, son plus bas niveau depuis le 20 février 2002, selon Dow Jones Market Data. Le Brent brut avait quant à lui perdu 13,4 %, chutant à 24,88 dollars le baril, son plus bas niveau à la clôture depuis mai 2003.
La volatilité du marché devrait se poursuivre, en raison notamment de la baisse de la demande provoquée par le nouveau coronavirus et des craintes persistantes de guerre des prix, ont noté les experts.
"A court terme, la demande mondiale va diminuer encore plus rapidement en raison des verrouillages mis en place dans de plus en plus de pays à travers le monde", a déclaré jeudi Carsten Fritsch, analyste spécialisé dans les questions énergétiques auprès de Commerzbank Research.
Cet excédent déjà massif est susceptible de continuer à s'aggraver au deuxième trimestre en raison des désaccords qui règnent entre les principaux producteurs de pétrole, a-t-il ajouté.
Un peu plus tôt ce mois-ci, l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) et ses alliés dirigés par la Russie ont échoué à conclure un accord sur une réduction de leur production, faisant craindre une éventuelle guerre des prix.
La Russie et l'Arabie saoudite - un membre clé de l'OPEP - ont d'ores et déjà annoncé une augmentation significative de leur production de pétrole.