Dernière mise à jour à 10h17 le 10/07
Selon un communiqué publié jeudi par la Fédération italienne des associations hôtelières et touristiques (Federalberghi), les séjours hôteliers en Italie ont chuté de 80,6% en juin 2020 par rapport au même mois de l'an dernier.
"La tempête du COVID-19 est toujours en cours et continue de ravager l'industrie hôtelière italienne", a commenté le président de Federalberghi, Bernabo Bocca, notant que les flux en provenance de l'étranger sont toujours paralysés, en baisse de 93,2%, tandis que le marché intérieur est "bien au-delà du seuil d'alarme", chutant de 67,2%
La réouverture des frontières de l'Espace Schengen à la mi-juin a eu des effets minimes, tandis que les marchés stratégiques tels que l'Australie, le Brésil, la Chine, la Russie et les États-Unis restent fermés, a indiqué l'association hôtelière.
De plus, a ajouté la Federalberghi, la crise du COVID-19 a eu des répercussions "douloureuses" sur le marché du travail, avec 110.000 emplois saisonniers perdus dans le secteur de l'hôtellerie en juin de cette année et 140.000 autres emplois temporaires à risque cet été.
Au total, 83,4% des hôtels interrogés ont déclaré s'attendre à ce que leur chiffre d'affaires soit divisé par plus de moitié le mois prochain par rapport à juillet 2019.
Selon l'Office national du tourisme italien (ENIT), le secteur du tourisme a contribué pour 13,2% au produit intérieur brut (PIB) du pays en 2018.
Le ministre de la Santé, Roberto Speranza, a déclaré plus tôt ce mois-ci que maintenir l'Italie hors des limites des pays non-Schengen est "une précaution supplémentaire" afin de conjurer une éventuelle deuxième vague de la pandémie.