Dernière mise à jour à 10h23 le 09/07
La chancelière allemande Angela Merkel a appelé mercredi les Etats membres de l'Union européenne (UE) à s'unir pour approuver le plan de relance, afin d'aider l'Europe à faire face à la crise économique actuelle déclenchée par la pandémie de coronavirus.
"La première priorité de la présidence allemande pour l'Europe est de sortir de la crise unie et renforcée", a déclaré Mme Merkel dans un discours prononcé devant les législateurs du Parlement européen. C'était son premier voyage à l'étranger depuis le début de la pandémie.
L'Allemagne assume la présidence semestrielle du Conseil de l'UE depuis le 1er juillet.
"Au cours des prochains mois, il est essentiel d'essayer de contenir la pandémie et d'en surmonter les conséquences. Il s'agit de conséquences sanitaires, sociales et économiques", a déclaré Mme Merkel, qui a présenté le plan de l'Allemagne pour sa présidence de l'UE aux législateurs européens.
Elle a appelé à la solidarité et à l'unité au sein de l'UE et a cherché à obtenir un soutien pour le plan de relance économique de plusieurs milliards d'euros destiné à lutter contre le coronavirus et ses conséquences économiques.
Confrontés à un ralentissement économique sans précédent, Mme Merkel et le président français Emmanuel Macron ont proposé en mai un plan de relance de 500 milliards d'euros (566 milliards de dollars américains), afin d'aider les pays à se remettre sur pied. La Commission européenne a ensuite proposé un plan de 750 milliards d'euros, dont 500 milliards d'euros de subventions et 250 milliards d'euros de prêts.
Cependant, le Danemark, les Pays-Bas, la Suède et l'Autriche s'opposent à ce plan, critiquant l'argent distribué sous forme de subventions. Le Conseil européen convoquera un sommet spécial dans le courant du mois pour tenter de parvenir à un accord.
"Notre objectif commun est de parvenir à un consensus le plus rapidement possible... J'espère vraiment que nous pourrons parvenir à un accord cet été. Cela nécessite encore beaucoup de volonté de compromis de la part de toutes les parties", a déclaré Mme Merkel.
Elle a déclaré que l'Allemagne continuerait à faire pression pour un nouvel accord de partenariat avec la Grande-Bretagne, mais que l'UE doit se préparer à une rupture sans accord à partir de 2021.
"Nous sommes convenus avec la Grande-Bretagne d'accélérer le rythme des négociations... Je continuerai à faire pression pour une bonne solution, mais nous devons également nous préparer à une éventuelle situation de "no-deal"", a dit Mme Merkel. (1 euro = 1,13 dollar américain)