Dernière mise à jour à 15h57 le 30/09
(Xinhua/Song Weiwei) |
L'économie chinoise devrait enregistrer une croissance de 2,0% en 2020, en hausse par rapport à la projection de croissance de 1% publiée en juin, a annoncé le 28 septembre la Banque mondiale.
La croissance sera stimulée par les dépenses publiques, de fortes exportations et un faible taux de nouvelles infections au COVID-19 depuis mars, mais freinée par la faible consommation intérieure, a déclaré la Banque mondiale dans sa mise à jour économique d'octobre 2020 pour l'Asie de l'Est et le Pacifique (EAP). Toutefois, a ajouté le rapport, le reste de la région devrait se contracter de 3,5%. La région dans son ensemble ne devrait croître que de 0,9% en 2020, le taux le plus bas depuis 1967.
Dans ses perspectives économiques mondiales semestrielles publiées début juin, la Banque mondiale prévoyait que la région EAP verrait une croissance de 0,5% en 2020.
Dans sa mise à jour régionale, la Banque mondiale a également indiqué que les perspectives pour la région seront nettement meilleures en 2021, avec une croissance prévue de 7,9% en Chine et de 5,1% dans le reste de la région, « sur la base de l'hypothèse d'une reprise continue et de la normalisation de l'activité dans les grandes économies, liées à l'arrivée éventuelle d'un vaccin ».
Le prêteur multilatéral a cependant souligné que la production devrait rester bien en deçà des projections pré-pandémie pour les deux prochaines années, notant que les perspectives sont particulièrement désastreuses pour certains pays insulaires du Pacifique fortement exposés, où la production devrait rester d'environ 10% sous les niveaux d'avant la crise jusqu'en 2021.
Le choc du COVID-19 ne maintient pas seulement les gens dans la pauvreté, mais a également créé une classe de « nouveaux pauvres », a noté la Banque mondiale. Le nombre de personnes vivant dans la pauvreté dans la région devrait augmenter de 38 millions en 2020, dont 33 millions qui auraient autrement échappé à la pauvreté, et 5 millions supplémentaires retombées dans la pauvreté.
« De nombreux pays de la région EAP ont réussi à contenir la maladie et à fournir des secours, mais ils auront du mal à se rétablir et à se développer », a de son côté déclaré Aaditya Mattoo, économiste en chef pour l'Asie de l'Est et le Pacifique à la Banque mondiale, ajoutant que « Les priorités devraient maintenant être une scolarisation sûre pour préserver le capital humain; l'élargissement des assiettes fiscales étroites pour éviter les réductions des investissements publics et la réforme des secteurs de services protégés pour tirer parti des opportunités numériques émergentes ».