Dernière mise à jour à 15h42 le 29/09
(Photo/Xinhua) |
Il ne devrait y avoir aucune « exception américaine » dans le monde, car les États-Unis, comme d'autres pays, ont toujours coexisté avec notre monde. Tirer certains avantages ne veut pas dire qu'il faut renoncer à la droiture, mais au contraire emprunter la voie du respect mutuel, du bénéfice mutuel, de la promotion mutuelle et du développement commun. Aveuglés par leur fierté et ne cessant de professer « l'Amérique d'abord », certains politiciens américains sont plongés dans le désir de monopole et de jouissance exclusive. Ignorant les règles internationales, ils réclament un « découplage » économique et une « guerre froide technologique », ont changé leurs méthodes pour persécuter certaines entreprises chinoises et ont adopté une attitude d'arrogance et impérieuse. Mais ne vouloir compter que sur la force est voué à l'échec, et accumuler le mal ne peut mener qu'au désastre. Les manipulations politiques contraires à l'éthique, égoïstes et hégémoniques de certains politiciens américains sont par essence néfaste pour les autres mais aussi pour eux-mêmes.
Le statut des États-Unis en tant que première puissance économique et technologique du monde s'est formé dans le cadre d'un processus de mondialisation économique de premier plan à long terme. Les États-Unis ont profité de leur position dominante dans la formulation des règles économiques et commerciales mondiales après la Seconde Guerre mondiale, saisissant avec arrogance les plus grands avantages de la mondialisation économique, mais ceux qui sont les plus grands bénéficiaires de la mondialisation, loin de réduire leur dépendance et leur demande envers les marchés internationaux, l'ont au contraire augmenté. Leurs avantages économiques et technologiques ne donnent pas aux États-Unis le droit d'« étrangler » les autres pays, mais les obligent à assumer davantage de responsabilités dans le respect des règles économiques et commerciales internationales. Comme l'a souligné le magazine américain « Foreign Affairs », la domination mondiale des États-Unis dépend non seulement de la richesse et de la force, mais aussi de la légitimité apportée par la gouvernance intérieure américaine, l'offre de biens publics mondiaux et la capacité et la volonté de convoquer et de coordonner les réponses aux crises mondiales. De nos jours, certains politiciens américains considèrent pourtant comme acquis leurs avantages économiques et technologiques, comme des « privilèges excessifs », manifestement par ignorance de l'histoire et de la réalité et par arrogance aveugle face à leur propre force.
Il ne devrait y avoir aucune « exception américaine » dans le monde, car les États-Unis, comme d'autres pays, ont toujours coexisté avec notre monde. Les gens n'ont pas oublié que la crise financière de 2008, originaire des États-Unis, a balayé le monde et que la Chine a alors adopté une série de mesures politiques actives, apportant des contributions importantes pour aider l'économie mondiale à sortir de la récession. En mars 2009, le secrétaire au Trésor américain de l'époque, Timothy Geithner, a souligné que les politiques chinoises avaient contribué à stabiliser le système financier international, ce qui avait été très important pour l'économie mondiale dans son ensemble. Même si le temps a changé, l'avantage économique des États-Unis et la situation financière de Wall Street sont toujours étroitement liés au monde. N'importe quelle personne avertie peut voir très clairement que certains politiciens américains répriment et intimident arbitrairement d'autres pays et attaquent les règles internationales. Mais en fait, en agissant ainsi, ils portent également atteinte à leurs propres intérêts et vont à l'encontre de leur propre quête de « l'Amérique d'abord ». Considérez la récente forte dépréciation du dollar américain. Goldman Sachs a écrit dans un rapport à ses clients en juillet de cette année que « Les véritables préoccupations quant à la durée pendant laquelle le dollar américain peut servir de monnaie de réserve ont commencé à émerger ». Nouriel Roubini, professeur d'économie à la Stern School of Business de l'Université de New York, a souligné que la « militarisation du dollar » par des sanctions commerciales, financières et technologiques pourrait accélérer l'affaiblissement du statut mondial du billet vert.
De même, tout comme la situation financière de Wall Street ne peut être séparée du monde, le statut d'innovation technologique de la Silicon Valley n'est pas soutenu par la « pure puissance américaine ». Le site Internet bimensuel de la « Harvard Business Review » a récemment publié un article déclarant que les entreprises technologiques les plus solides aux États-Unis comptent sur leurs ventes et leurs activités mondiales pour rester en tête face à leurs concurrents étrangers. Par exemple, les semi-conducteurs, les moteurs diesel ultra-propres et les produits électroniques grand public nécessitent beaucoup de dépenses de recherche et de développement. S'ils ne peuvent pas être produits et vendus en Chine, le leadership mondial d'Intel, Cummins et Apple s'effondrera. Le site du quotidien français « Le Figaro » a de son côté récemment publié un article intitulé « Quand la Silicon Valley copie la Chine », soulignant que les géants américains du numérique copient désormais les concepts à succès des concurrents chinois.
Certains politiciens américains devraient ouvrir les yeux pour voir à quoi ressemble le monde. La Chine est la deuxième économie mondiale et un pays majeur en matière d'innovation technologique. Contrairement aux États-Unis, la Chine n'a jamais été seule, mais avec une attitude humble, un esprit large et un esprit ouvert, elle promeut activement la construction d'une économie mondiale ouverte et mène activement une coopération internationale en matière d'innovation scientifique et technologique. La Chine est le principal partenaire commercial de plus de 130 pays et régions. Elle a établi des relations de coopération scientifique et technologique avec 160 pays et régions, signé 114 accords de coopération scientifique et technologique intergouvernementaux et rejoint plus de 200 organisations internationales intergouvernementales de coopération scientifique et technologique. Qu'il s'agisse de développement économique ou d'innovation technologique, la Chine s'engage sur une voie ensoleillée de coopération ouverte. Comme l'a dit l'ancien secrétaire d'État adjoint américain Robert Zoellick : « Il est toujours bénéfique de reconnaître la Chine telle qu'elle est, pas ce que nous voulons qu'elle soit ». Un article récent du journal espagnol « Rebelión » a rappelé à certains hommes politiques américains de ne pas ignorer les faits de base sur la position de la Chine dans le monde : « Au cours des 40 dernières années, le gouvernement chinois a multiplié par près de 20 le niveau de vie de la population. La Chine est le principal partenaire commercial de presque tous les pays. L'énorme développement scientifique et technologique de la Chine lui permet d'avancer », a-t-il souligné.
Bien comprendre correctement la réalité du « vous êtes en moi et je suis en vous » entre la Chine et les États-Unis, et saisir avec précision la réalité de la dépendance mutuelle entre les deux pays est une nécessité. Malheureusement, certains politiciens américains sont devenus des « irresponsables » et ils croient avec arrogance que le monde peut être abandonné aux États-Unis. Un conseil pour eux : un gentleman qui aime l'argent le prend correctement. Les avantages économiques et technologiques ne sont en aucun cas une raison de se montrer arrogant. Ce n'est pas parce qu'on tire certains avantages que l'on doit renoncer à la droiture. C'est la voie du respect mutuel, du bénéfice mutuel, de la promotion mutuelle et du développement commun.
( Par Zhong Sheng, Zhong Sheng est un pseudonyme souvent utilisé par le Quotidien du Peuple pour exprimer son point de vue sur la politique étrangère)