La faillite des certaines entreprises américaines n'est pas la faute de la Chine

Blâmer les autres pour ses propres problèmes, ceci est la pratique rusée déjà bien maîtrisée par certains Américains. Ils crient de toutes leurs forces récemment que « le dumping pratiqué par la Chine sur le marché américain » constitue un choc à l'industrie américaine, et par conséquent, certaines entreprises américaines ont fait faillite. La fureur et les accusations font penser que la faillite de ces entreprises américaines est la faute des autres. C'est quand même absurde car les personnes intelligentes comprennent immédiatement qu'il s'agit d'un cas classique d'accuser les autres d'être responsables de leurs propres fautes.

Des marchandises chinoises de qualité satisfaisante à bas coût avec une forte compétitivité sur le marché international font l'objet des transactions tout à fait légales et légitimes, et ce, sur la base du libre-échange. Ce n'est qu'un phénomène économique logique. D'un côté, certains Américains citent tous les jours « le marché basé sur le libre-échange », mais de l'autre côté, ils font en réalité des choses dans le sens inverse. Les États-Unis adoptent arbitrairement le prix d'un pays tiers pour faire la comparaison et ont déterminé de cette façon que la Chine s'est livrée au dumping. Selon la décision de l'OMC en 2014, les 25 « enquêtes anti-dumping et anti-subvention » lancées par les États-Unis contre la Chine entre 2006 et 2012 constituent une violation des règles de l'OMC, de quoi prouver que les États-Unis abusent des mesures punitives de façon illégale.

Avec le mauvais diagnostic, les Américains ne trouveront pas de bon remède. En 2009, certaines voix s'élèvent pour dire qu'entre 2004 et 2008, 5 usines américaines de pneu ont mis la clé sous la porte et 5100 ouvriers américains ont perdu leur travail. Cela a servi de prétexte pour que les États-Unis imposent des droits de douane anti-dumping punitifs de 35%, 30% et 25% respectivement sur les pneus des véhicules utilitaires et des camions légers de la Chine pendant 3 ans d'affilée. En conséquence, l'exportation des pneus chinois en question vers les États-Unis a subi une baisse de plus de 60％. Tandis que la part du marché des produits américains n'a pas augmenté non plus, et les États-Unis n'ont pas pu atteindre l'objectif de protection de leur industrie nationale et d'augmentation du taux d'emploi. En 3 ans, malgré les 1 200 emplois créés par l'industrie du pneu américaine, les consommateurs américains ont payé 1,1 milliard de dollars en plus et les ventes en détails ont subi une perte de plus de 3 700 emplois. Les faits prouvent que par les accusations dénuées de fondement, voire l'abus des droits de douane punitifs, les Américains ont subi les conséquences de leurs propres actes, au lieu de remédier à la situation.

Le développement économique et la montée en gamme de l'industrie éliminent des surcapacités de production. Ceci est une situation économique normale et une loi objective. Le livre de Russell Roberts The Choice, A Novel of Free Trade and Protectionism a raconté l'histoire du voyage vers le futur fait par Ed Johnson, fabricant de téléviseurs américain, et David Ricardo, fondateur de la théorie de l'avantage comparatif. Ed est vraiment triste car son usine de fabrication de téléviseurs a fait faillite. David lui a dit que le secret, c'est l'avantage comparatif et le coût d'opportunité. Le seul moyen pour maximiser les profits pour les Américains, c'est de fabriquer les produits plus rentables qu'ils sont plus doués à fabriquer et puis d'acheter des téléviseurs avec l'argent qu'ils auront gagné (avec ces produits plus rentables). Les Américains restent le gagnant dans ce processus. Aujourd'hui, l'industrie américaine se tourne vers l'industrie manufacturière de haute technologie et les services modernes. La perte d'emplois s'explique pour plus 80% par l'efficacité accrue qui a été rendue possible par les nouvelles technologies. C'est une évolution conforme aux tendances du développement économique et aussi un choix pragmatique des États-Unis eux-mêmes. Les gens ont donc du mal à comprendre d'où viennent la rancœur et la colère.

Certains Américains tombent malades eux-mêmes, mais ils forcent les autres à prendre des médicaments. Dans l'ère de la mondialisation économique, chaque pays s'intègre dans les chaînes industrielles mondiales grâce à ses propres avantages en ressources, d'autant plus que les liens du système de production mondiale se resserrent et que la division du travail se fait de façon de plus en plus claire. D'un côté, certains Américains profitent des avantages offerts par la division du travail internationale, mais de l'autre côté, ils font semblant d'être « victimes ». Ils accusent même d'autres pays d'être responsables de la faillite des certaines entreprises, laquelle est un résultat normal de la loi du plus fort sur le marché. Cela révèle bien l'avidité insatiable, les propos extrêmement irresponsables et l'agression commise par certains Américains, qui se croient les plus forts.

Les rumeurs et les campagnes de dénigrement ne peuvent pas guérir les maladies. Le repli sur soi et les accusations ne peuvent pas non plus soigner totalement les malades. Les plaintes et la souffrance de beaucoup d'entreprises américaines à cause de l'escalade des frictions commerciales provoquées unilatéralement par les Etats-Unis en sont la preuve irréfutable.