Dernière mise à jour à 23h16 le 29/06
Les experts ont noté que l'Europe doit affirmer son autonomie stratégique alors que les États-Unis imposent le thème du « défi chinois » au Groupe des Sept (G7) et à l'Organisation du traité de l'Atlantique Nord (OTAN), a récemment déclaré le journal français Le Monde dans une chronique.
La tournée européenne du président américain Joe Biden à la mi-juin a marqué une innovation géopolitique pour le moins « exotique » : la Chine, puissance du Pacifique, a été officiellement inscrite parmi les « défis » pesant sur la sécurité de la zone atlantique, ce qui est nouveau dans l'histoire de l'OTAN, a noté le journal.
Le premier train de marchandises Chine-Europe à destination de Tilburg en provenance de Nanjing, capitale de la province du Jiangsu (est de la Chine), arrive à Tilburg, aux Pays-Bas, le 4 juin 2021. (Photo/Xinhua)
Alors que Joe Biden ne cesse de réaffirmer l'engagement des États-Unis en Europe, il est tentant pour l'Europe de céder au « charme » du président américain et de se ranger derrière Washington dans une position anti-chinoise, mais « c'est aussi l'opium du peuple européen », a poursuivi la chronique citant la politologue Nicole Gnesotto, qui a fait ces remarques la semaine dernière lors d'un séminaire à l'Institut Jacques Delors, un groupe de réflexion indépendant basé à Paris.
L'Union européenne a des intérêts particuliers en Chine, pays avec lequel elle commerce plus qu'avec les États-Unis. Face au « défi chinois », les Européens doivent définir leur « autonomie stratégique » et leur singularité, a de son côté souligné Riccardo Perissich, un expert italien dans un article publié au début de mois.