Dernière mise à jour à 13h58 le 24/06
Après avoir conclu son fructueux déplacement en Allemagne, son premier voyage à l'étranger depuis son entrée en fonction, le Premier ministre chinois Li Qiang a effectué une visite officielle en France.
Cette visite chez les deux poids lourds du continent européen sert de stabilisateur dans un monde instable, permettant à la Chine et à ses partenaires européens de faire jouer pleinement leurs échanges en face-à-face pour accroître la confiance et dissiper les doutes. Dans le même temps, ils ont tenu à exploiter davantage d'opportunités de coopération, un accélérateur du développement durable.
Grâce à des discussions franches et approfondies, le découplage a été perçu comme néfaste et le maintien d'un environnement de coopération caractérisé par l'ouverture et la confiance mutuelle considéré comme une priorité absolue.
Imposer des mesures discriminatoires au nom d'une prétendue "réduction des risques" est une attitude imprudente et ne fera de bien à personne.
La prévention des risques et la coopération ne sont jamais contradictoires. En fait, c'est le refus de coopérer qui est le plus grand risque. Si elles veulent prévenir et traiter les risques de manière raisonnable, les parties concernées doivent renforcer la négociation et la coopération au cas par cas.
L'économie européenne est actuellement confrontée à des tâches ardues, telles que soutenir une reprise léthargique, vaincre une inflation persistante et soulager les tensions financières. Pour les pays européens, choisir de coopérer avec la Chine pour soutenir la reprise post-pandémie est une décision rationnelle qui sert les intérêts des deux parties.
Les rencontres et les échanges du Premier ministre chinois avec des dirigeants politiques et des chefs d'entreprise en Allemagne et en France témoignent de leur consensus pour s'opposer au découplage et à la confrontation des blocs, et de leur conviction de remettre les relations sino-européennes sur la bonne voie. La coopération amicale de la Chine avec l'Allemagne et la France donne un excellent exemple pour les autres pays européens et injecte de la stabilité et de la certitude dans la communauté internationale interdépendante en cette période marquée par des turbulences.
Cependant, si elles veulent sauvegarder cette stabilité, la Chine et l'Europe doivent adhérer à la mondialisation économique et à la coopération multilatérale.
La Chine et ses partenaires européens ont accumulé une riche expérience et tiré parti de leurs avantages complémentaires au cours de décennies de coopération économique et technologique. De plus, la visite de M. Li a donné des résultats substantiels, avec notamment la signature d'une série de documents de coopération avec l'Allemagne et la France respectivement qui couvrent des domaines tels que l'économie et le commerce, l'innovation et la fabrication de pointe.
A cet égard, la création d'un environnement commercial équitable, transparent et non discriminatoire pour les entreprises revêt plus d'importance que jamais pour obtenir des résultats gagnant-gagnant de meilleure qualité et pour maintenir la stabilité et la résilience des chaînes industrielles et d'approvisionnement au niveau mondial.
Parallèlement, la Chine et l'Europe doivent également redoubler d'efforts dans leur coopération dans des domaines importants pour relever les défis mondiaux auxquels l'humanité est confrontée et promouvoir une croissance durable.
En tant qu'acteurs majeurs sur la scène mondiale, la Chine et l'Allemagne sont convenues de mettre en place un mécanisme de dialogue et de coopération sur le changement climatique et la transition verte et d'organiser le forum sur l'environnement et le dialogue sur la santé, assumant leur responsabilité pour faire face aux défis urgents concernant le changement climatique, la sécurité alimentaire et la santé publique, qui exigent des efforts engagés et coordonnés.
L'Allemagne et la France ont également reconnu la nécessité de travailler ensemble avec la Chine pour exploiter des domaines émergents tels que l'économie numérique et l'intelligence artificielle, entre autres, afin de promouvoir un développement commun à long terme.
Il y a vingt ans, la Chine a établi un partenariat stratégique global avec l'Union européenne. Aujourd'hui, on est en droit de penser qu'avec un mécanisme de coopération mature et une volonté croissante de maintenir une solide confiance politique mutuelle, un plus grand potentiel sera libéré non seulement en faveur du bien-être des peuples chinois et européens, mais aussi en faveur d'une économie mondiale plus résiliente.