Le président français François Hollande a déclaré lundi vouloir développer les relations économiques entre la France et l'Arménie, à l'occasion de la visite de son homologue arménien, Serge Sarkissian.
"Nous pouvons nous féliciter des échanges culturels, linguistiques, mais nous voulons aller beaucoup plus loin encore dans les échanges économiques", a affirmé M. Hollande, s'exprimant devant la presse à l'Elysée, à l'issue de son entretien avec M. Sarkissian. "Nous pourrions faire encore davantage", a-t-il ajouté, invitant l'Agence française de développement à "multiplier se activités et ses soutiens de façon à ce que, notamment dans les domaines de l'agroalimentaire ou des transports, nous puissions aller dans les meilleures directions".
La France est, en effet, un gros investisseur en Arménie, puisque, selon le Quai d'Orsay, elle se plaçait au premier semestre 2011 au premier rang des investisseurs étrangers dans ce pays du Caucase, devant la Russie.
Le président socialiste français a réaffirmé, en outre, sa volonté de faire adopter une nouvelle loi pénalisant la négation du génocide arménien. Un premier texte en ce sens, présenté et voté par la précédente majorité de droite, avait fini par être censuré par le Conseil constitutionnel en février dernier.
Face à cet engagement hexagonal, M. Sarkissian a tenu à exprimer "toute la reconnaissance de l'Arménie et du peuple arménien au président français, à la France et à tout le peuple français pour sa position claire et nette sur la question si importante pour nous du génocide arménien".
La France a adopté, le 29 janvier 2001, une loi sur la reconnaissance du génocide arménien, qui est toujours en vigueur. En ce qui concerne la pénalisation de sa négation, l'Elysée a indiqué, en juillet dernier, chercher "un chemin, une route qui permette d'avoir un texte compatible avec la Constitution (française)".