Les chiffres nationaux de la délinquance ont connu une forte hausse en octobre 2011, a dévoilé mardi le journal français Le Figaro, une information aussitôt dénoncée par le ministre de l'Intérieur de gauche, Manuel Valls, comme le résultat de la politique menée sous le mandat de l'ancien président Nicolas Sarkozy.
Selon les données publiées par ce quotidien proche des idées de la droite française, il apparaît que les violences (environ 44.000 faits) ont augmenté de 9% et les atteintes aux biens, cambriolages et autres vols (environ 190.000 faits) ont progressé de 8% au mois dernier, par rapport à octobre 2011.
S' appuyant sur les chiffres du ministère de l' Intérieur, Le Figaro rend également compte d' une hausse mensuelle spectaculaire des effractions de résidences principales et secondaires (16,4%) et de celles perpétrées dans les locaux commerciaux (17,9%). Globalement, la délinquance générale a crû de 8% en un mois, dans l' Hexagone.
Suite à la publication de ces statistiques accablantes, le ministre français de l' Intérieur, Manuel Valls, a dénoncé le jour même la "politique du chiffre" pratiquée par la précédente majorité de droite, ayant "favorisé certaines évolutions artificielles des chiffres ne correspondant pas à la réalité".
"Si, aujourd'hui, les statistiques souffrent, c' est avant tout des manipulations causées par la politique du chiffre du Gouvernement précédent," a insisté le "premier flic de France" dans un communiqué, mettant à l' index les données "tronquées" de ses prédécesseurs, Claude Guéant et Brice Hortefeux notamment.
"La sécurité des Français ne doit souffrir d' aucune instrumentalisation", a souligné M. Valls, qui a annoncé une réforme de l' appareil "pour le rendre totalement transparent".
Tout en s' engageant à ne pas camoufler "la réalité des chiffres" à ses concitoyens, le ministre français s' est dit préoccupé par "la hausse des violences aux personnes" et décidé à "lutter efficacement contre la délinquance (...) dans la durée".