Le gouvernement israélien est resté silencieux mardi face à une résolution de l'Assemblée générale de l'ONU exigeant que l'État hébreu ouvre son programme nucléaire aux inspections internationales.
Cette résolution, adoptée lundi par un vote écrasant de 174 voix contre 6 avec 6 abstentions, appelle Israël à ouvrir ses sites nucléaires aux inspections de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) et à rejoindre « sans plus tarder » le Traité de non-prolifération nucléaire (TNP).
Les porte-parole du ministère des Affaires étrangères comme du Premier ministre d'Israël ont refusé de commenter cette résolution, une réaction inattendue que certains analystes à Jérusalem interprètent comme un signe de l'isolement croissant d' Israël.
« Il n'y a rien là de surprenant. Cela arrive », a déclaré à Xinhua sous le couvert de l'anonymat un responsable israélien, apparemment dans une tentative pour minimiser la signification de cette résolution.
Israël, qui a toujours refusé jusqu'à aujourd'hui de rejoindre le TNP créé en 1970, n'a jamais non plus confirmé ni démenti posséder l'arme atomique, en application d'une politique « d'ambiguïté nucléaire », affirmant simplement qu'il ne serait ni le premier ni le dernier pays de la région à s'équiper de telles armes. Toutefois, il est largement considéré comme le seul États de la région à posséder un arsenal nucléaire.
La résolution de l'ONU ce lundi fait suite à une condamnation internationale générale de la décision adoptée vendredi par le gouvernement israélien, de construire des milliers de nouveaux logements dans des communautés juives contestées en Cisjordanie et à Jérusalem Est, des zones que les Palestiniens revendiquent comme partie de leur futur État.
Lundi, des ambassadeurs israéliens auprès de différents pays européens dont la Grande-Bretagne, la France et l'Espagne, ont été convoqués par les ministères des Affaires étrangères de leur pays de déploiement pour leur demander des clarifications.
Les États-Unis, l'Allemagne et la Russie ont vivement condamné cette décision comme un obstacle aux efforts de paix. En réponse, le Premier ministre israélien Benyamin Nétanyahou a approuvé lundi la construction de 1 600 nouveaux logements à Ramat Shlomo, un faubourg de Jérusalem Est.