Le plan politique présenté par le président Bachar al-Assad est "intégral" et c'est une solution politique à la crise syrienne "dans tous les sens du mot", a déclaré samedi soir le ministre syrien des Affaires étrangères Walid al-Mouallem sur la télévision d'Etat.
Il a affirmé que la solution politique proposée par le président Assad concerne tous les couches da la société syrienne, dont l'opposition interne et exilée, ajoutant que la Syrie, qui a n'aucune illusion sur la cessation de la violence, espère cependant que les violences pourraient cesser si les pays qui soutiennent les "terroristes" en Syrie stoppaient leur soutien.
Il a qualifié le Qatar, l'Arabie saoudite et la Turquie de " patrons" de l'opposition armée sur le terrain, affirmant que son pays resterait ouvert à l'envoi d'une nouvelle mission d'observateurs de l'ONU, à condition que les rebelles armés cessent la violence et les pays de la région arrêtent de soutenir les rebelles.
Dans son premier discours à la nation depuis juin 2012 prononcé le 6 janvier, le président Assad a présenté un plan politique visant à mettre fin la crise en Syrie. Le plan prévoit un cessez-le-feu, l'organisation d'une conférence de dialogue national, la mise en place d'un gouvernement à base élargi et l'organisation de nouvelles élections.
L'opposition rejette le plan du président Assad qui ne parle pas de son départ, alors que les Etats-Unis et leurs alliés le qualifient de "manque de réalité".
Selon le chef de la diplomatie syrien, le plan présenté par le président Assad vise à satisfaire les aspirations du peuple syrien et il a été élaboré sur une base nationale, à savoir le rejet de l'intervention étrangère en Syrie et le rejet du terrorisme.
Il a indiqué que le gouvernement a commencé à contacter plusieurs parties pour préparer le dialogue national, soulignant que les armes ne sont pas les moyens de réaliser le changement et que la base du dialogue national est l'arrêt de la violence et le rejet de l'intervention étrangère.
Le départ du président Assad exigé par les Etats-Unis et l'opposition syrienne comme condition au dialogue montrent qu'ils veulent poursuivre la violence, a affirmé Al-Mouallem.
A la question de savoir si le Syrie a des armes chimiques, il a répondu que les Etats-Unis ont lancé une telle campagne pour réécrire le scénario irakien, notant que Washington avait affirmé l'Irak possédait des armes de destruction massive pour justifier son invasion.
Il a réaffirmé la position du gouvernement syrien de ne jamais utiliser les armes chimiques contre le peuple syrien.