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L'Administration provinciale de la protection de l'environnement du Hubei a publié, il y a quelques jours, un rapport d'évaluation sur l'impact du projet à capitaux mixtes Dongfeng-Renault sur l'environnement, indiquant que le projet représente un investissement de 7,21 milliards de yuans et que la base de la production sera installée à Huangjinkou, dans le district de Hanyang de la ville de Wuhan, dans la province du Hubei. Dans le même temps, une annonce d'embauche a été publiée, au nom de Dongfeng-Renault à Wuhan, sur le site de recrutement pour l'industrie automobile.
Ce projet de coopération est enfin mis en œuvre cette année au bout de 8 ans de négociations. Des spécialistes estiment que « l'accélération soudaine de ce projet est directement liée à la baisse des ventes de Renault ces dernières années ». Pour redresser la situation difficile du marché européen, Renault doit forcément compter sur le marché chinois qui recèle un grand potentiel de développement.
L'information sur l'ouverture d'une coentreprise entre Renault et Dongfeng a été révélée en avance par Renault Chine lors du Salon de l'automobile international en décembre 2012. Le Président exécutif de Renault Chine, Chen Guozhang, a déclaré en termes explicites que le projet de coopération entre Renault et Dongfeng ne changerait pas et que le constructeur réutiliserait la licence de Sanjiang-Renault, sans en demander une nouvelle.
Les propos de M. Chen ont été interprétés de la manière suivante : le projet chinois de Renault s'accélère.
Jusqu'ici, le projet de coentreprise Renault-Dongfeng n'a pas pu réaliser d'avancées substantielles à cause du problème de Sanjiang-Renault à résoudre depuis de longues années et en raison de l'absence d'un consensus sur le choix du site de la coentreprise.
La décision prise par Renault d'abandonner Guangzhou comme choix de l'emplacement de sa production, lui préférant Whuan, port d'attache de Dongfeng Motor Corporation, relève également du besoin de sortir des difficultés. « Cela s'explique par le fait que Renault s'enlise dans des difficultés tant intérieures qu'extérieures », estime Zhang Zhiyong, un analyste expérimenté du secteur automobile.
Des données montrent que Renault a vendu 596 064 véhicules au troisième trimestre 2012, un résultat en baisse de 5,8 % en glissement annuel ; le chiffre d'affaires a baissé à 8,45 milliards d'euros, soit une diminution de 13,3 %, et le chiffre d'affaires de la vente des pièces détachées a baissé, quant à lui, de 14,4 %. Dans le même temps, de nombreux incidents tels que l'arrêt de production et la grève des ouvriers ont eu lieu dans l'entreprise.
« Il est fort probable que le changement d'attitude de Dongfeng Motor Corporation soit le résultat d'une certaine concession de Renault, suppose le consultant général de Minghua Youdao Feng Shiming. Renault n'a qu'un contrepoids actuellement, celui des véhicules électriques. »
Pour Renault, la technologie et le niveau de recherche et de développement de ses véhicules électriques se trouvent en tête du peloton. Déjà en 2010, Renault a affirmé clairement que Renault-Nissan avait investi 4 milliards d'euros dans le projet de véhicules électriques et que ses technologies électriques étaient en avance de trois ans sur les autres entreprises du secteur. Renault envisage de lancer, dans un ou deux ans, quatre modèles de voitures électriques pour franchir le cap des 200 000 véhicules électriques en production annuelle et devenir, dans 4 ou 5 ans, le premier producteur de véhicules électriques du monde.
La coentreprise en question, dont la pose de la première pierre est prévue pour le 20 mars 2013 et la mise en chantier pour le mois de mai, entrera en service en 2015. Renault projette d'ouvrir une deuxième usine à Wuhan en 2017, ce qui lui permettra de fabriquer 300 000 voitures au total et 600 000 moteurs.
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