Les dirigeants des nations d'Amérique latine ont rendu hommage au président vénézuélien Hugo Chavez depuis que son vice-président Nicolas Maduro a annoncé son décès mardi.
Dans son message de condoléances, le président péruvien Ollanta Humala a exprimé sa "profonde tristesse" à la famille d'Hugo Chavez et au Vénézuela, une "nation soeur".
"Nous voulons les serrer dans nos bras et exprimer notre solidarité bolivarienne, sud-américaine et latino-américaine", a-t-il indiqué.
Durant toute sa vie, M. Chavez a souvent cité son compatriote Simon Bolivar, héros de l'indépendance dans l'Amérique latine du 19e siècle, comme sa source d'inspiration.
En référence à la tension politique au Venezuela entre les partisans d'Hugo Chavez et leurs adversaires, M. Humala a appelé à l'unité et à la réflexion, préconisant une approche pacifique aux affaires du pays pour les deux camps.
Le Congrès péruvien a observé une minute de silence pour le décès du leader vénézuélien, qui avait regagné Caracas le 18 février après avoir reçu des traitements médicaux pendant 70 jours à Cuba.
La présidente argentine Cristina Fernandez, également attristée par la mort de son homologue, a décrété trois jours de deuil national et ordonné la mise en berne de drapeaux.
Par ailleurs, elle a affirmé qu'elle se rendrait personnellement à Caracas pour les funérailles de M. Chavez.
Le président mexicain Enrique Pena Nieto a exprimé ses condoléances sur son compte Twitter : "Je suis désolé d'apprendre le décès du président Hugo Chavez. Mes condoléances sincères vont à sa famille et au peuple vénézuélien".
La présidente brésilienne Dilma Rousseff a décrit M. Chavez comme un "grand homme d'Amérique latine" et "un ami du Brésil", dont la mort a laissé un vide dans la région.
"Nous voyons (en Chavez, ndlr) un grand leader, c'est une perte irréparable et il était avant tout un ami du Brésil", a déclaré Mme Rousseff avant d'observer une minute de silence lors d'un événement officiel avec des leaders politiques de milieux ruraux.
Le président bolivien Evo Morales, un ami proche et allié idéologique de M. Chavez, a décidé de se rendre à Caracas mardi soir pour participer aux funérailles, a affirmé sa ministre de la Communication Amanda Davila.
Lors d'une conférence de presse tenue plus tard, M. Morales a exprimé ses condoléances non seulement au peuple vénézuélien, mais également "au monde entier".
En Colombie, le président Juan Manuel Santos a indiqué qu'en dépit de ses divergences idéologiques avec Hugo Chavez, son décès représentait une grande perte pour la région.
Au Costa Rica, la présidente Laura Chinchilla a exprimé la "solidarité" de sa nation avec le Venezuela et la famille de M. Chavez.
En Equateur, autre allié du Venezuela dans la région, le ministère des Affaires étrangères a indiqué dans un communiqué de presse que M. Chavez était non seulement le président du Venezuela, mais également "le leader d'un processus historique de changement" en Amérique latine.
Au Nicaragua, le gouvernement a appelé à l'organisation d'une cérémonie dans une principale place publique à Managua, la capitale, en hommage au président vénézuélien.