Le Pakistan a rejeté vendredi l'affirmation du porte-parole présidentiel afghan selon laquelle Islamabad aurait imposé des « conditions préalables » au processus de paix dans ce pays ravagé par la guerre, ont rapporté les médias locaux.
Le porte-parole du président afghan Hamid Karzaï, Aimal Faizi, a déclaré à Kaboul que le Pakistan avait tenté de « saboter » le processus de paix en y posant des conditions préalables.
M. Faizi a également déclaré qu'Islamabad avait demandé à l'Afghanistan de rompre tout lien avec l'Inde, cependant le porte-parole du ministère pakistanais des Affaires étrangères a démenti toutes ces allégations.
Le porte-parole pakistanais a déclaré que le Pakistan n'avait posé aucune condition préalable au processus de paix.
« Le Pakistan soutient de tout coeur et facilite le processus de paix, sans aucune condition préalable ni préférence pour un groupe ou parti quelconque », a-t-il déclaré dans un communiqué.
Le porte-parole a déclaré que la proposition d'un Accord de partenariat stratégique (SPA) entre le Pakistan et l'Afghanistan avait émané du président Karzaï lui-même. « Le gouvernement du Pakistan a accueilli avec joie cette proposition ».
Il a également dit que le Pakistan n'avait aucunement exigé que l'Afghanistan « rompe toute relation avec l'Inde ». Le Pakistan n'a aucune objection ni aucun problème avec le développement de relations entre l'Afghanistan et quelque autre pays que ce soit.
« Nous avons uniquement souligné que les forces externes qui se basent sur le territoire de l'Afghanistan pour déstabiliser le Pakistan devraient être découragées ».
Concernant l'envoi d'officiers militaires afghans au Pakistan pour y être formés, le porte-parole a déclaré qu'il s'agissait d' une offre soumise par le gouvernement du Pakistan en geste de bienveillance pour contribuer à répondre aux besoins de formation des forces de sécurité en Afghanistan. « Ce n'était pas une condition préalable mais une offre en toute bonne foi ».
Le porte-parole a ajouté que le Pakistan restait pleinement déterminé à faciliter la paix, la réconciliation et la stabilité en Afghanistan, soulignant que les offres de bonne volonté du Pakistan ne devaient pas être reçues comme des exigences.