Le dispositif antimissile de la Corée du Sud pourrait intercepter des missiles éventuellement lancés par la République populaire démocratique de Corée (RPDC) s'ils visaient le territoire sud-coréen, a déclaré jeudi le ministère sud-coréen de la Défense.
"Nous avons des missiles Patriot. Ces missiles ne peuvent pas couvrir tout le territoire national, mais si [les missiles de Pyongyang] entrent dans notre périmètre de frappe, nous pouvons les abattre", a déclaré lors d'une conférence de presse Kim Min-seok, porte-parole du ministère de la Défense.
La Corée du Sud emploie actuellement le dispositif Patriot PAC-2 intercepteur de missiles, qui a la capacité d'abattre des missiles et avions à une altitude de 30 km.
"Notre armée est maintenant en état d'alerte complet en raison des craintes que les missiles nord-coréens menacent la sécurité de notre territoire et de nos citoyens", a déclaré le porte-parole.
Mercredi, le ministre sud-coréen des Affaires étrangères Yun Byung-se a estimé qu'il était fort probable que la RPDC lance des missiles à moyenne portée "à tout moment à partir de maintenant".
Le 4 avril, le ministre de la Défense Kim Kwan-jin a confié aux députés que la RPDC avait déplacé des missiles à moyenne portée vers ses côtes orientales. Ces missiles, qui seraient des "Musudan" capables d'atteindre la base militaire américaine à Guam, auraient été montés sur des lanceurs mobiles.
Selon certaines sources, il est fort probable que les missiles soient lancés autour du 15 avril, date de l'anniversaire de Kim Il-sung, fondateur de la RPDC et défunt grand-père de l'actuel dirigeant Kim Jong-un.