L'ex-Premier ministre du Pakistan Raja Pervez Ashraf s'est vu interdire lundi de participer aux élections législatives du 11 mai pour malhonnêteté, ont annoncé des responsables électoraux.
La candidature de M. Ashraf a été contestée en raison d'abus de fonds discrétionnaires qui lui sont reprochés dans sa circonscription de Rawalpindi près d'Islamabad, la capitale du Pakistan, ainsi que d'accusations de corruption dans l'attribution d'un contrat et dans l'achat de projets de location d'électricité. M. Ashraf est aussi accusé de violation de décision de justice.
On lui reproche également d'avoir nommé ses deux beaux-fils à des postes élevés, des nominations décriées comme des exemples criants de népotisme, de favoritisme et de corruption.
Le rival de M. Ashraf a fait appel aux autorités électorales locales pour demander sa disqualification et son interdiction de participer aux élections, car la Constitution nationale interdit à un candidat corrompu de participer aux élections.
Les autorités électorales locales ont rejeté la candidature de l'ex-Premier ministre. Celui-ci a fait appel devant la Haute cour électorale, qui a également rejeté cet appel lundi soir.
L'avocat de M. Ashraf a déclaré qu'il ferait appel de cette décision devant la Cour suprême.
M. Ashraf est le second ex-Premier ministre à se voir interdire la participation aux élections du 11 mai.
La Cour suprême a déjà disqualifié Yusuf Raza Gilani, qui a été limogé pour avoir défié une décision de justice selon laquelle il devait écrire aux autorités suisses pour leur demander de rouvrir les poursuites pour corruption à l'encontre du président Asif Zardari.