L'Union européenne (UE) a annoncé lundi sa décision d'assouplir les sanctions visant la Syrie en levant partiellement son embargo pétrolier à l'encontre du pays afin de permettre à l'opposition syrienne de vendre du brut.
La décision a été approuvée lors d'une réunion des ministres des Affaires étrangères des 27 pays membres de l'UE, lundi à Luxembourg.
Selon les conclusions de la réunion, le feu vert a été donné à l'achat par les sociétés européennes de pétrole aux rebelles syriens, l'exportation d'équipements dans les secteurs pétrolier et gazier ainsi que les investissements dans ces domaines, à conditions qu'ils ne bénéficient pas au régime de Bachar Al-Assad.
L'objectif est de permettre à l'opposition syrienne de relancer progressivement l'exploitation des champs pétrolifères dans les régions qu'elle contrôle.
L'UE a imposé en septembre 2011 un embargo sur les achats de pétrole syrien par les entreprises européennes en réponse à la répression du soulèvement contre le président Bachar Al-Assad.
Selon les estimations de l'Agence internationale de l'énergie (AIE), depuis le début de la révolte en mars 2011, la production pétrolière syrienne a été pratiquement divisée par trois, baissant à 130 000 barils par jour en mars dernier, soit à peine plus de 0, 1% de total mondial.