L'organisation nationale des employés du pétrole (ONEP), le principal syndicat des travailleurs du secteur pétrolier au Gabon, a décidé vendredi de claquer la porte des négociations entamées depuis un mois pour dénoncer une désinvolture du gouvernement, a annoncé dimanche à Libreville le secrétaire général du syndicat, Guy Roger Aurat Reteno.
Le syndicat accuse le gouvernement de vouloir faire du surplace sur sa principale revendication portant sur une meilleure maîtrise de la main d'oeuvre étrangère dans le secteur pétrolier.
"Le gouvernement n'a acté aucune décision depuis la suspension de la grève. La délégation gouvernementale aux négociations est partie d'une vingtaine à seulement trois membres vendredi dernier", a déploré M. Aurat Reteno.
En mars dernier, l'ONEP avait observé une grève de cinq jours pour les mêmes raisons, laquelle avait paralysé l'économie du pays. L'ONEP menace d'appeler à nouveau à la grève.
Une rencontre est prévue lundi prochain entre l'ONEP et le ministre gabonais du Pétrole, Etienne Dieudonné Ngoubou.
Le pétrole est le moteur de l'économie gabonaise. Une grève dans le secteur pourrait avoir des effets dévastateurs à tous les niveaux de la société. Plus d'un mois après la fin de la grève du 11 mars dernier, la distribution des produits pétroliers (carburants et gaz butane) est gravement perturbée jusqu'à ce jour. La pénurie de gasoil plonge plusieurs villes du pays dans le noir.