L'Europe qui "connaît une intensification inquiétante des activités d'organisations extrémistes racistes", doit combattre l'extrémisme raciste, a estimé le commissaire aux droits de l'homme du Conseil de l'Europe, Nils Muiznieks.
Dans un article publié lundi dans le Carnet des droits de l'homme, M. Muiznieks a fait remarquer que, selon certains commentateurs, ce phénomène s'est développé au point de devenir " une première forme de terrorisme d'extrême droite".
"Ce qui me préoccupe beaucoup, c'est que les responsables politiques européens et nationaux ne semblent pas être pleinement conscients de la gravité de la menace que ces organisations font peser sur l'état de droit et sur les droits de l'homme", a-t-il indiqué.
Aux yeux de M. Muiznieks, l'idéologie des organisations extrémistes racistes consiste pour l'essentiel à considérer que les "autres" (principalement les migrants et les membres de minorités nationales, ethniques ou religieuses) ne devraient pas avoir accès aux droits de l'homme et aux libertés fondamentales.
"Ce phénomène est d'autant plus grave qu'il s'accompagne d'une influence accrue des partis extrémistes racistes dans les gouvernements et les parlements nationaux, ainsi que de tentatives de ces partis de renforcer leur position au niveau européen par le biais d'alliances", a-t-il ajouté.
M. Muiznieks a appelé les Etats européens à "respecter pleinement la Convention internationale de 1966 sur l'élimination de toutes les formes de discrimination raciale et donner effet aux principes qu'elle énonce".
"Il est nécessaire que les autorités nationales soient vigilantes et combattent le racisme et l'extrémisme à tous les niveaux de la société", a-t-il souligné.