La République démocratique de Corée (RPDC) a demandé mercredi aux autorités de la Corée du Sud de cesser leurs provocations si elles veulent instaurer un dialogue sur la zone industrielle de Kaesong (KIZ), a rapporté KCNA, l'agence de presse officielle de la RPDC.
"Nous rappelons une nouvelle fois aux autorités de la Corée du Sud que l'avenir de la KIZ et des relations entre le nord et le sud dépend entièrement de leur attitude", a confié à KCNA un porte- parole du Bureau général pour l'orientation du développement de la zone spéciale.
Cette remarque est une réponse à la proposition faite mardi par le ministère sud-coréen de l'Unification d'organiser des discussions de travail au village de l'armistice intercoréen de Panmunjom afin de trouver une solution pour les 123 entreprises sud-coréennes qui ont été obligées de quitter le complexe de Kaesong.
"Si le Sud souhaite réellement normaliser l'exploitation de la KIZ, il doit aborder les questions essentielles et cesser ses remarques provocatrices contre la RPDC", a indiqué le porte-parole.
Il a également critiqué l'attitude de Séoul qui, selon lui, a "l'intention de mener une guerre nucléaire contre la RPDC en allant jusqu'à faire venir un énorme navire nucléaire depuis les Etats-Unis".
Les tensions se sont accrues dans la péninsule coréenne depuis que la RPDC a mené son troisième essai nucléaire le 12 février. Pyongyang a fermé le complexe industriel intercoréen début avril pour protester contre les manoeuvres conjointes des Etats-Unis et de la Corée du Sud et a retiré de la zone 53.000 travailleurs originaires de RPDC.
La Corée du Sud a également retiré ses travailleurs dès le 26 avril, après que Pyongyang eût rejeté sa proposition de discussion de travail.
La zone industrielle de Kaesong a été ouverte fin 2004. Gérée conjointement par la Corée du Sud et la RPDC, elle est l'un des principaux symboles de la coopération économique entre les deux parties et traverse actuellement sa plus grave crise depuis son ouverture.