Le président américain Barack Obama a exhorté mardi les parlementaires des États-Unis à adopter un projet de réforme global du système d'immigration, au moment où le Sénat entamait les débats en séance plénière sur ce texte.
M. Obama a cherché à rallier des soutiens à cette réforme en prononçant un discours télévisé depuis la Maison blanche, quelques heures avant les premières séances de vote sur ce projet de loi historique par le Sénat réuni en séance plénière.
Il a avant tout insisté sur les effets positifs de la loi au niveau de l'économie et de la sécurité nationale.
Le président américain a souligné le manque d'efficacité du système d'immigration en l'état actuel, appelant le Congrès à agir en le modifiant "maintenant".
"Le Sénat va se pencher cette semaine sur un projet de loi de bon sens, fruit d'un consensus entre les deux partis, qui constitue la meilleure occasion que nous ayons eu depuis des années pour réparer un système d'immigration dysfonctionnel," a-t- il souligné.
Le dirigeant américain s'est efforcé de redonner de l'élan au débat sur la réforme de l'immigration, la priorité législative majeure de son second mandat présidentiel.
M. Obama a affirmé que le groupe composé de sénateurs démocrates et républicains avait rédigé ce texte après des mois de travail et de négociations et que la commission sénatoriale de la justice lui avait consacré "de nombreuses séances".
Le président du groupe démocrate du Sénat, Harry Reid, avait déclaré la semaine dernière qu'il espérait que les votes sur le projet de loi prendraient fin avant le 4 juillet.
Même s'il obtient un vote favorable du Sénat, à majorité démocrate, le texte sera soumis à l'épreuve sans doute plus longue et difficile de la Chambre des représentants dominée, elle, par les Républicains.
Le projet de loi prévoit notamment d'attribuer la citoyenneté à 11 millions d'immigrés clandestins vivant actuellement sur le sol américain et d'offrir la carte verte à la main-d'oeuvre étrangère hautement qualifiée.
La Maison blanche s'est attelée à la mise en oeuvre du programme du second mandat du président Obama, alors que plusieurs polémiques, notamment sur les programmes secrets de surveillance de la NSA ou le ciblage de groupes conservateurs par le Fisc américain, ont fait la une ces dernières semaines.