Le président des États-Unis Barack Obama a défendu vendredi le programme de surveillance téléphonique et sur Internet du gouvernement, soulignant que cette surveillance de l'activité sur le Web n'avait pas été appliquée à des ressortissants ni à des résidents des États-Unis.
M. Obama a pris cette position devant les médias après un discours télévisé sur les soins de santé dans l'État de Californie, au lendemain de reportages évoquant les programmes de surveillance secrets du gouvernement.
« Personne n'écoute vos appels téléphoniques. Ce n'est pas ça le principe de ce programme », a déclaré M. Obama aux journalistes à propos de la surveillance téléphonique.
« Ce que font les services de renseignement c'est examiner les numéros de téléphone et la durée des appels. Ils ne regardent pas les noms des gens, ni le contenu », a déclaré le président. « Mais en parcourant ces métadonnées, comme on les appelle, ils peuvent identifier des pistes potentielles concernant des personnes susceptibles de perpétrer des actes terroristes ».
Il a également souligné que la surveillance des informations sur Internet ne s'appliquait pas aux citoyens des États-Unis ni aux personnes vivant aux États-Unis.
Ces programmes de surveillance ont été pleinement validés par le Congrès américain et leur mise en oeuvre vise à empêcher des attaques terroristes, a insisté le président.
« Je n'apprécie pas ces fuites », a par ailleurs déclaré M. Obama à la presse à propos des reportages sur ces programmes, « car il y a une raison pour laquelle ces programmes sont classifiés ».
Le Guardian et le Washington Post ont rapporté jeudi que l' Agence nationale de la sécurité des États-Unis (NSA) et le FBI puisaient secrètement des informations dans les serveurs centraux de neuf compagnies Internet des États-Unis, extrayant des contenus audio, vidéo ou textuels, des messages et des journaux de connexion, pour permettre aux experts de surveiller les mouvements et contacts d'une personne au fil du temps.
Ce programme hautement classifié, désigné sous le nom de code de PRISM, n'avait encore jamais été communiqué au public.
Ce programme a été mis en place en 2007 et a connu une croissance exponentielle au cours des six dernières années, a rapporté jeudi le Washington Post. Ce nouvel outil a été le contributeur le plus prolifique des points d'information quotidiens du président, dont 1 477 articles ont cité des données extraites du programme PRISM l'année dernière, selon ce reportage.
Ces programmes de surveillance ont été pleinement validés par le Congrès américain et leur mise en oeuvre vise à empêcher des attaques terroristes, a insisté le président. Face au tollé soulevé au Capitole par les articles sur le programme classifié du NSA, les députés américains doivent passer à nouveau en revue les lois sur le renseignement national.