Le gouvernement américain a infligé mardi, par le biais de son Trésor, des sanctions à quatre agents du Hezbollah, dans le cadre de ses efforts pour arrêter ce qu'il considère comme l'incursion du groupe militant chiite en Afrique de l'Ouest.
Le département américain du Trésor a mis sur liste noire Ali Ibrahim al-Watfa, Abbas Loutfe Fawaz, Ali Ahmad Chehade et Hicham Nmer Khanafer, qui sont accusés d'être responsables des activités du Hezbollah en Sierra Leone, au Sénégal, en Côte d'Ivoire et en Gambie respectivement.
Il a déclaré que cette triade de ressortissants libanais appuyaient les efforts du groupe chiite pour "étendre son influence à travers l'Afrique de l'Ouest" en organisant des collectes de fonds, en recrutant des nouveaux membres et, parfois encore, en se présentant comme "ambassadeurs" du Hezbollah.
Le groupe libanais, qui a été classé par Washington comme une organisation terroriste en octobre 2001, prête actuellement main forte au gouvernement syrien dans ses combats contre les forces de l'opposition.
"Alors même que le Hezbollah prétend être une organisation de résistance, son réseau mondial grandissant envoie de l'argent et des agents mener des attentats terroristes à travers le monde ainsi que des combattants au front pour participer à la guerre civile syrienne," a indiqué le Trésor dans un communiqué.
"Tant que le Hezbollah continuera d'utiliser son réseau mondial d'agents et de sympathisants pour étendre son influence maligne au-delà des frontières du Liban, nous continuerons d'utiliser tous les moyens à notre disposition afin de perturber ces efforts," a déclaré le sous-secrétaire du Trésor chargé du terrorisme et du renseignement financier, David Cohen.
"Ces actions gagnent en importance, étant donné que le financement provenant du bailleur de fonds traditionnel du Hezbollah, l'Iran, est considérablement réduit par les sanctions internationales," a-t-il ajouté.