Un attentat-suicide a tué le chef d'une tribu sunnite pro-gouvernementale ainsi que trois autres personnes et a fait six blessés dans une ville située au sud de la ville de Mossoul, dans le nord de l'Irak, a indiqué mercredi une source policière locale.
L'attaque est survenue tard dans la nuit de mardi lorsqu'un kamikaze a fait détoner sa veste d'explosifs près du chef de tribu Sheikh Younis al-Rammahi alors qu'il recevait ses frères et cousins dans son domicile situé dans la ville d'al-Hadar au sud de Mossoul, à quelque 400 km au nord de la capitale irakienne de Bagdad, a déclaré la source à Xinhua sous le couvert de l'anonymat.
L'explosion a tué M. al-Rammahi, trois membres de sa famille, et a blessé cinq de ses cousins et un frère, selon la source.
M. al-Rammahi est également le chef du bloc politique Irak Unie qui prendra part aux élections provinciales du 20 juin dans les provinces de Ninive et d'Anbar situées respectivement dans le nord et l'ouest de l'Irak. Cependant, M. al-Rammahi lui-même ne figure pas sur la liste des candidats de son bloc.
M. al-Rammahi est un des chefs de tribu les plus loyaux envers le gouvernement à majorité chiite du Premier ministre Nouri al-Malaki, et un des plus féroces opposants aux manifestations anti-gouvernementales menées depuis près de six mois par des arabes sunnites qui se disent marginalisés par le gouvernement de M. Maliki et opprimés par les forces de sécurité chiites.
Des élections provinciales ont été tenues dans 12 des 18 provinces irakiennes le 20 avril. Les scrutins avaient été reportés dans les provinces de Ninive et d'Anbar pour des raisons de sécurité, tandis que les trois provinces de la région autonome du Kurdistan et la province contestée de Kirkouk n'ont pas fait l'objet d'élections.