L'administration Obama a frappé de sanctions jeudi des organismes et des individus présumés liés au programmes de développement de missiles balistiques et d'armes de destruction massive en République Populaire Démocratique de Corée (RPDC).
Le département américain du Trésor a inscrit sur la liste noire la banque coréenne Daedong Credit Bank (DCB), sa société écran DCB Finance Limited ainsi que le représentant de cette dernière, Kim Chol Sam, en vue de mettre fin au financement de ce qu'il considère comme les activités illicites de la RPDC.
Le Trésor a également visé le responsable des Affaires extérieures du Bureau coréen de l'énergie nucléaire, Son Mun San, qui a mené la politique de recherche nucléaire de son pays.
Ces sanctions interdisent aux citoyens américains de conclure des accords avec les sociétés et individus visés et gèlent tous leurs avoirs sur le sol américain.
"Les programmes nucléaires et de missiles et les activités de prolifération de la Corée du Nord sont en violation avec les résolutions du Conseil de sécurité de l'ONU 1718 (2006), 1874 ( 2009), 2087 (2013), et 2094 (2013), déstabilisent la région et portent atteinte au régime mondial de non-prolifération," a souligné le Trésor dans un communiqué.
La DCB est accusée de soutenir financièrement la société de développement minier de la RPDC, Korea Mining Development Trading Corporation, premier négociant d'armes de Pyongyang, ainsi qu'à sa principale branche financière, Tanchon Commercial Bank, qui sont tous les deux dans le viseur des États-Unis et des Nations unies.
Kim Chol Sam, qui est basé à Dalian, en Chine, est soupçonné d'avoir facilité la conclusion de transactions dont le montant s' élèverait à plusieurs centaines de milliers de dollars américains et géré des dépôts bancaires liés à la RPDC valant des millions de dollars américains.