En Irak, au moins 14 personnes ont été tuées et 32 autres blessées vendredi dans des attentats à la bombe qui ont ciblé des funérailles ainsi qu'un poste de contrôle tenu par une milice sunnite bénéficiant de l'appui du gouvernement, a déclaré la police.
Un kamikaze conduisant une voiture bourrée d'explosifs a tenté de pénétrer sur les lieux de funérailles à Dujail, à environ 70 km au nord de Bagdad, a indiqué à Xinhua une source policière locale sous couvert d'anonymat.
Un agent de police présent à la cérémonie funéraire a ouvert le feu sur le véhicule et le kamikaze a alors fait détoner les explosifs qu'il transportait, tuant quatre personnes, y compris le policier, et blessant 12 autres, a détaillé la source.
Plus tôt dans la journée, une bombe a explosé dans la voiture d'un agent de police, alors qu'elle s'approchait d'un poste de contrôle tenu par des miliciens Sahwa à Ramadi, à environ 110 km à l'ouest de Bagdad, a déclaré à Xinhua une autre source policière locale de manière anonyme.
Lorsqu'un attroupement s'est formé autour du lieu du drame, une deuxième bombe a explosé, a indiqué la source, avant d'ajouter que les deux attentats consécutifs ont fait 10 morts et 20 blessés, des membres de la milice Sahwa pour la plupart .
La milice Sahwa, également connue sous le nom de Conseil de l'éveil ou des Fils de l'Irak, est composée de groupes armés, y compris quelques puissants groupes d'insurgés sunnites anti- américains, qui ont tourné leurs armes contre al-Qaïda depuis que la nébuleuse islamiste s'est mise à s'attaquer indifféremment aux Chiites comme aux Sunnites du pays.
Aucun organisme n'a encore revendiqué la responsabilité de ces derniers attentats.
Les attentats à la bombe de cette envergure restent fréquents en Irak, malgré une forte baisse depuis les pics atteints en 2006 et 2007, lorsque le pays était le théâtre de tueries confessionnelles.