Le premier secrétaire du Parti Socialiste, Harlem Désir, a qualifié dimanche d'"inacceptable" tout espionnage américain des institutions européennes, réclamant un accord sur la protection des données personnelles en préalable à un accord avec Washington.
Interrogé par Radio J sur les révélations du magazine Der Spiegel, assurant que le programme d'espionnage de la NSA américaine (Agence nationale de sécurité), a aussi visé l'Union européenne, Harlem Désir a déclaré : "s'il était confirmé que les USA ont espionné les institutions européennes, ce serait inacceptable". "ça montre que l'Europe ne doit pas être naïve sur ses relations" avec Washington.
"Dans ces négociations transatlantiques, l'Europe doit exiger comme préalable un accord de garantie" de "protection des données personnelles", a-t-il ajouté.
Le député Jean-Christophe Cambadélis, secrétaire national du PS en charge de l'Europe et de l'international, a indiqué dans un communiqué : "Si les révélations sur les écoutes américaines des institutions européennes s'avéraient exactes, alors il faudrait a minima suspendre les négociations du traité de libre échange transatlantique".
"L'Europe se déconsidérerait si elle passait l'éponge", a souligné Cambadélis.
Jean-Luc Mélenchon a exigé dimanche "l'arrêt immédiat des négociations" commerciales entre l'UE et les Etats-Unis, après la révélation d'espionnage électronique de l'UE par l'Agence nationale de sécurité américaine, et a demandé que "la France accorde l'asile politique" à Edward Snowden, "qui a permis de démasquer ce complot".
L'UE a fait partie des "cibles" de la NSA, accusée d'espionner les communications électroniques mondiales dans le cadre du programme Prism, écrit Der Spiegel dimanche.