Fidel Castro a eu 87 ans mardi, en grande partie loin des yeux, mais pas loin des cœurs, alors que Cuba tourne la page sur un demi-siècle de sa présence à la tête de l'Etat et que certaines de ses politiques sont reconsidérées, sous la direction de son frère cadet, Raul.
« Dès que j'ai compris que ce serait définitif, je n'ai pas hésité à mettre fin à mes charges en tant que président ... et j'ai proposé que la personne désignée pour exercer cette tâche prenne immédiatement la relève », a déclaré le dirigeant à la retraite, se référant à son successeur et frère cadet Raul Castro.
« J'étais loin d'imaginer que ma vie serait prolongée de sept ans de plus », a-t-il ajouté.
Fidel Castro mène ses activités quotidiennes sous l'œil du public, mais on ne sait pas quelle influence le leader à la retraite exerce encore. Il sort de temps en temps pour rassurer ses partisans et montrer qu'il est toujours bien là, frustrant ceux qui souhaitent qu'il ne le soit pas.
Fidel Castro est jusqu'ici apparu en public trois fois cette année : d'abord, pour voter en janvier lors des élections à l'Assemblée Nationale et discuter avec des journalistes locaux, puis, en février, pour assister à l'ouverture de la session du nouveau parlement, lorsque le possible successeur de son frère -Miguel Diaz Canel, 53 ans- a été nommé premier vice-président et, plus récemment, pour inaugurer une école près de son domicile dans la banlieue de la Havane.
Fidel Castro, maintenant nommé « le leader historique de la révolution », vit avec sa femme dans une maison modeste dans la banlieue ouest de La Havane, où il étudie, écrit et reçoit des visiteurs.